Docteur Rachid Zaki : Ce sont des papas qui viennent parce qu’ils en ressentent le besoin ou parce qu’on leur a proposé. Certains veulent se sentir utiles, d’autres cherchent leur place à côté de la maman, du bébé et des professionnels, d’autres encore sont venus poussés par leur compagne... C’est souvent leur premier bébé, ou celui qui va naître de leur nouveau couple. Ils sont heureux, épanouis, frustrés ou angoissés, ou tout cela à la fois. Mais, tous sont très concernés : certains sont là alors qu’ils viennent à peine d’avoir le résultat du test de grossesse !
Dr R.Z. : Les papas partagent leurs points de vue et se répondent mutuellement avec beaucoup de pudeur. Une fois qu’une personne a lancé un sujet, on tire le fil, et chacun apporte son témoignage. Je fais un programme bien sûr, parce que je veux donner quelques informations. Mais en général, je n’ai même pas besoin de le suivre, la discussion se fait naturellement et les papas se répondent entres eux…
Dr R.Z. : « Est-ce qu’il me reconnaît ? », « À quel moment sait-il que je suis son papa ? », « quand est-ce que je dois prendre mon congé paternité ? » et puis il y a aussi des questions plus techniques. Car les papas ont aussi besoin de poser des questions simples sur le sommeil du bébé, ce qu’il ressent, ce qu’il mange… Ils veulent connaître ce petit être. C’est un peu leur préparation avant l’accouchement...
Dr R.Z. : Rassurés, détendus. Ils se sentent moins démunis face à la grossesse et au futur bébé… Les premières heures, les premiers jours sont souvent compliqués pour les papas. Ils ont la sensation d’être inutiles. Or, ils peuvent faire beaucoup de choses autour de la maman et du bébé. Après en avoir discuté, ils se sentent plus prévenants.
Dr R.Z. : Elles sont heureuses de voir leur compagnon détendu… Et puis certaines sont curieuses aussi. Quelques-unes me demandent avec beaucoup d’humour ce qui s’est dit en réunion... Mais, en général, les papas qui font la démarche de venir dans le groupe n’ont aucune difficulté à trouver leur place. Et, ce sont les autres, ceux qui aimeraient venir mais qui n’osent pas, que j’aimerais pouvoir toucher.
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