Et si être de nature stressée était une bonne chose ? D'après une récente étude publiée dans le journal scientifique Emotion, les personnes anxieuses réagiraient de façon plus productive aux mauvaises nouvelles que les optimistes. En cas de bonnes nouvelles, elles seraient également plus enclines à sauter de joie. Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs américains ont étudié les comportements de 230 étudiants en droit sur une période de quatre mois qui coïncidait avec le temps d'attente de leurs résultats à l'examen du barreau.
Grâce à des questionnaires que les étudiants remplissaient chaque semaine, les chercheurs se sont rendu compte de deux choses : alors que certains n'arrivaient pas à penser à autre chose et envisageaient les pires scénarios, les autres préféraient se distraire et penser à autre chose pour évacuer le stress.
Résultat ? Quand le verdict est tombé, les gros anxieux ont finalement mieux réagi à la nouvelle – qu'elle soit bonne ou mauvaise – que leurs camarades qui avaient choisi de prendre la chose avec calme. L'un des auteurs de l'étude note : "Les anxieux qui ont ruminé et qui ont fait preuve de pessimisme ont répondu de façon plus productive aux mauvaises nouvelles et se sont montrés plus heureux que les autres en recevant des bonnes nouvelles". Et d'ajouter : "Ces résultats corroborent l'idée qu'il est très difficile de supporter une période d'attente stressante, mais suggèrent aussi que cette difficulté est finalement payante une fois que les résultats arrivent".
Il est important de noter que cette étude s'intéresse uniquement à l'anxiété liée à l'attente de résultats professionnels. Aussi, être stressé en permanence, du soir au matin, est forcément mauvais pour la santé.