Permettre à des femmes présentant des grossesses sans risque d’accoucher dans un environnement moins médicalisé, c’est l’objectif des « Maisons de naissance » qui seront expérimentées en France dès le 1er septembre 2011. « Un certain nombre de femmes souhaitent accoucher de manière plus naturelle », a justifié la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, lors de l’examen du projet de financement de la Sécurité sociale. « La démarche que je vous propose est la meilleure façon de lutter contre les dérives sectaires. Je veux encadrer ces pratiques (de naissances naturelles, ndlr.), sinon, nous laissons les sectes avoir les mains libres».
En commission, les députés avaient d’abord rejeté l’expérimentation de ces établissements, estimant que « leur statut, leur organisation, leur financement et leurs conditions d’implantation » étaient « flous ». Pour les rassurer, Roselyne Bachelot a donc précisé que chacun d’entre eux serait rattaché à une maternité et que les méthodes d’accouchement resteront classiques. Seul l’accueil des futures mamans sera modifié. Ainsi, ce sont des sages-femmes qui réaliseront l’accouchement des femmes enceintes « dont elles ont assuré le suivi de grossesse ».
La première « Maison de naissance » européenne a vu le jour en 1987 en Allemagne. D’autres ont ensuite fleuri en Suisse, en Autriche, en Suède et en Grande-Bretagne.
Marie-Laure Makouke
Comment se préparer à l'accouchement ?