Prenez les termes « sport », « porno » et « sexuel ». Mélangez le tout et vous obtenez le néologisme « spornosexuel ». C’est cette formule saugrenue qu’a inventé le journaliste anglais Mark Simpson. Père du terme « métrosexuel » popularisé en 1994, ce chroniqueur britannique a expliqué récemment, dans les colonnes de The Telegraph, que la donne sociale avait irrémédiablement changé. Selon lui, la nouvelle génération de mâles serait donc « spornosexuelle ».
Dans son article publié dans The Independant, Mark Simpson définissait ainsi le métrosexuel comme un jeune homme égocentrique, habitant en ville et qui assumait sans mal son goût irréfréné pour la mode. Les footballeurs sexy comme Beckam et Cristiano illustraient ce concept par excellence. A l’instar de ces modèles aujourd'hui dépassés, la nouvelle tendance théorisée par Mark Simpson serait centrée sur le corps et le sexe.
Ainsi, dans une époque où la culture du selfie et du porno prospère allègrement, le « spornosexuel » souhaiterait « être désiré pour son corps, pas pour sa garde-robe. Et certainement pas pour son intelligence ». La nouveauté chez ces dandys du XXIe siècle ? La technologie 2.0 aidant, ces bellâtres « se photoshopent eux-mêmes dans la vraie vie ». Plus besoin donc de publicités suggestives où les muscles sont gonflés à bloc.
Décolleté plongeant, tatouages et piercings à gogo, corps (très) musclé… Dans son article, l’auteur de ne s’éternise pas sur les détails. Mais pour illustrer ses propos : exit David Beckam, l’Apollon de cette nouvelle génération serait représenté par Dan Osbourne, la star anglaise de l'émission de télé-réalité « The Only Way Is Essex ».
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Prisscillia Mudiaki