Perte d'attention, développement du langage ralenti, manque d'interaction avec l'entourage, voilà ce qui est susceptible d'arriver à un enfant qui passe trop de temps devant sa tablette. Un avertissement qui ne date pas d'hier, puisque le cofondateur d'Apple Steve Jobs, interdisait déjà à ses propres enfants de s'en servir.
Mais cela ne signifie pas pour autant que l'outil soit à bannir totalement. Selon une récente étude réalisée par le docteur Dominique Chassard à l'hôpital Mère-Enfant de Lyon, la tablette numérique pourrait avoir des pouvoirs calmants sur les enfants dans certaines situations bien précises.
Pour tirer cette conclusion surprenante, le chef de service pédiatrique et son équipe ont mis des tablettes numériques entre les mains d'enfants de 4 à 10 environ 20 minutes avant l'anesthésie préopératoire, pour leur permettre de se détendre. À côté, un autre groupe du même âge recevait un classique sédatif pour arriver à se relaxer.
Conclusion de cette expérience : la tablette numérique était aussi, voire plus efficace, que la simple prise d'un médicament.
En mesurant l'anxiété de ses jeunes patients avant et après l'opération, le docteur Chassard s'est rapidement rendu compte que les enfants qui avaient fait usage de la tablette étaient tout aussi détendus que ceux qui se sont vus administrer un sédatif :
"Notre étude prouve que l'anxiété des enfants et des parents avant l'anesthésie est de niveau égal, que l'on prenne un sédatif ou que l'on utilise une tablette numérique. On s'est également aperçu que l'anesthésie était plus efficace quand les enfants s'étaient servis d'une tablette juste avant".
Et oui, aussi surprenant que cela puisse paraître, les tablettes auraient donc des pouvoirs calmants impressionnants, puisqu'ils sont comparables aux effets d'un sédatif. De quoi redorer le blason de cet accessoire numérique auprès des parents.