Du côté de Franceinfo, Lorie Pester est revenue sur son expérience de cette pathologie qui la malmène : l'endométriose. La chanteuse et comédienne avait déjà raconté à coeur ouvert son combat contre la maladie dans un livre, Les choses de ma vie.
L'endométriose concerne une femme sur dix en France et pourtant elle est encore trop incomprise ou mal connue. "C'est une souffrance majeure que personne n'évoque. Une femme sur dix est atteinte dans sa chair, dans son quotidien, dans sa féminité, dans son désir de maternité. Ce n'est pas un problème de femmes, c'est un problème de société", déclarait récemment Emmanuel Macron à ce sujet.
"Cette maladie crée des problèmes au niveau du couple, au niveau du travail, au niveau de la vie sociale... Il y a une répercussion énorme en fait", abonde aujourd'hui Lorie Pester. Un témoignage important.
"Le tout premier symptôme a été les douleurs de règles. De plus en plus fortes chaque mois, jusqu'au jour où ça devient invivable. Quand on m'a dit que j'avais de l'endométriose, j'ai été soulagée car je me suis dit que j'allais être prise en charge et avoir un traitement pour stopper ces insupportables douleurs. Ça n'a pas été aussi facile", détaille la chanteuse à Franceinfo.
Une situation qui a bousculé sa situation de couple. La jeune maman, qui a eu son premier enfant en 2020 au terme d'un long et douloureux parcours (elle a fait congeler ses ovocytes en Espagne), raconte son quotidien avec son compagnon Yann : "Parfois, notre compagnon est là, il ne sait pas quoi faire. On est mal, on est là, avec notre bouillotte. On ne peut rien faire. Le rôle de mon conjoint, c'est d'être une épaule sur qui se reposer, être là et écouter... C'est déjà super !", développe-t-elle. "On reste couchées des journées entières, donc on culpabilise parce qu'on ne peut pas aller travailler, on ne peut pas faire tout ce que l'on voudrait", ajoutant "Je ne pouvais pas porter ma petite, parce que j'avais trop mal au ventre".
Des mots pour témoigner d'une pathologie encore trop peu prise en compte.
C'est pour cela que des associations comme EndoFrance en appellent depuis des années à une meilleure formation des professionnels de la santé "pour déceler beaucoup plus tôt la maladie", mais aussi au déploiement d'aides publiques "pour mener des recherches en France sur cette maladie encore trop méconnue".