Nouvelles technologies. Si le nom est féminin, ce secteur en pleine croissance reste foncièrement sous le joug du sexe masculin. Avec seulement 25% de femmes recrutées dans l'informatique en France sur l'année 2013 (chiffres de l'APEC, Ndr), certaines entreprises n'hésitent plus à tirer la sonnette d'alarme. C'est, par exemple, le cas de Google, qui compte seulement 17% d'employées. Pour remédier à ce constat alarmant, le géant de l'Internet a annoncé, vendredi 20 juin, le lancement d'une opération « Made with code » à destination des jeunes femmes et ce, afin de les pousser à devenir développeuses. Pas moins de 50 millions de dollars – soit environ, près de 37 millions d'euros – vont ainsi être mis sur la table par le moteur de recherche. En France, Xavier Niel, le PDG de Free, a lancé sa propre école de programmation, « 42 ».
Soutenu par des organisations telles que le MIT Media Lab, Girls Inc, ou encore le National Center for Women & Information Technology, la firme de Mountain View justifie sa démarche en affirmant que « de nous jours, coder n’est pas qu’une compétence utile pour travailler dans une compagnie spécialisée tech. Le design d’intérieur, l’architecture, la médecine, la musique... Peu importe ce qu’une fille rêve de faire, apprendre à coder l’aidera ».
>> Faut-il apprendre à programmer à l'école ? <<
Concrètement, Google compte proposer 13 exercices ludiques de programmation, de la création de GIF animés à l'élaboration d'un beat musical, en passant par la conception de bracelets en 3D. Par ailleurs, la société californienne prévoit, jeudi 26 juin, un événement exceptionnel à New York réunissant 150 jeunes filles, en présence de Mindy Kaling (actrice dans The Mindy Project ou The office) et Chelsea Clinton pour démarrer pleinement la campagne.
Si l'initiative est louable, Google se prend, pour autant, assez lamentablement les pieds dans les stéréotypes, comme en atteste sa vidéo de présentation de « Made with code ». Ainsi, la présence répétée d'animaux et de la couleur rose dans le teaser a suscité les railleries de nombre d'internautes sur les réseaux sociaux. Codé ou pas, il y a encore du boulot du côté de Mountain View…