L'affaire, qui déclenche une avalanche de réactions de solidarité sur le net, débute à la fin du mois de mai. Laura Abad est vendeuse dans une boutique de vêtements Mango à Madrid. Enceinte de six mois, alors que son état commence à ne plus passer inaperçu, elle décide d’officialiser la nouvelle auprès de ses employeurs. Ceux-ci lui conseillent alors de quitter ses fonctions, en l’assurant qu’elle serait reprise après son accouchement. Laura refuse. Le lendemain, elle est licenciée.
Pour la jeune femme, les raisons de son licenciement ne font aucun doute. À quelques jours de la fin de sa période d’essai, Laura s’était vue confier de nouvelles responsabilités, preuve pour elle que l’entreprise avait bien l’intention de la garder jusqu’à la fin de son CDD de six mois. Du côté de la direction du magasin, on affirme simplement que la jeune femme ne donnait pas satisfaction, niant toute forme de discrimination liée à son état. Pour appuyer cet argument, le groupe avance que 9 000 des 11 000 employés de Mango sont des femmes, et que 500 d’entre elles ont bénéficié d’un congé maternité en 2011.
Pour faire connaître sa situation, Laura a fait circuler sur le net une vidéo dans laquelle elle raconte son histoire. Une pétition, qui a déjà recueilli 27 799 signatures, est également en ligne.
En Espagne comme en France, le droit du travail garantit les droits des femmes enceintes : tout licenciement motivé par une grossesse est nul.
Viviane Clermont
(Sources : lexpress.fr)
Voir la vidéo :
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