"J'ai été violée par une personnalité lorsque nous étions ensemble. Je ne pense pas que nous vivons à une époque où les gens peuvent se taire encore plus longtemps", déclarait Evan Rachel Wood au magazine musical Rolling Stone en 2016. Il y a un an de cela, l'actrice révélait l'identité de son agresseur présumé, à savoir son ex-conjoint, le chanteur et acteur Marilyn Manson, qu'elle qualifie "d'homme dangereux".
Dans le documentaire Phoenix Rising réalisé par Amy Berg, Evan Rachel Wood revient sur ses accusations. Et notamment sur un viol qui aurait été commis sur le tournage du clip de Marilyn Manson, Heart-Shaped Glasses, en 2007. "Nous avons fait des choses qui n'étaient pas ce qui m'avait été proposé. Nous avions discuté d'une scène de sexe simulée, mais une fois que les caméras ont tourné, il a commencé à me pénétrer pour de vrai", y témoigne-t-elle avec gravité.
C'est pour cela que l'actrice de 34 ans a notamment relayé une pétition réclamant que YouTube retire cette vidéo, texte aux plus de 8 000 signatures. Une exigence que YouTube n'a pas concrétisée cependant.
"Nous suivons la situation de près et prendrons les mesures appropriées si nous déterminons qu'il y a une violation de nos directives en matière de responsabilité des créateurs", a effectivement répondu YouTube dans un communiqué sobre transmis à la comédienne américaine.
En d'autres termes, les accusations de viol portées par Evan Rachel Wood ne suffisent pas. "Selon les modalités de YouTube, le seul moyen de retirer la vidéo serait que Marilyn Manson avoue qu'il a bel et bien violé Evan Rachel Wood dans la vidéo, ou bien soit condamné", synthétise 20 Minutes.
Et justement, Marilyn Manson nie les faits. "De toutes les fausses affirmations qu'Evan Rachel Wood a faites, son récit imaginatif de la réalisation du clip de Heart-Shaped Glasses il y a 15 ans est le plus effronté et le plus facile à réfuter, car il y avait plusieurs témoins", a affirmé l'avocat de la star, Howard King.
Des déclaration qui vont à l'encontre de la parole de l'accusatrice : "Je n'ai jamais donné mon accord. Je ne savais pas comment me défendre ou dire non parce que j'avais été conditionnée et entraînée à ne jamais répliquer – à me battre. Je me sentais dégoûtante et j'avais fait quelque chose de honteux, et je voyais que l'équipe était mal à l'aise et que personne ne savait quoi faire. J'ai été violée devant la caméra, contrainte à un acte sexuel commercial sous de faux prétextes", déclare-t-elle dans le cadre du documentaire diffusé sur la chaîne HBO.
A voir si YouTube tiendra parole si le chanteur venait à être condamné. Le chanteur fait actuellement face à quatre procès l'accusant d'agression sexuelle, de coups et blessures, ainsi qu'une enquête sur des accusations de violence conjugale menée par le département du shérif du comté de Los Angeles.