Le corps sans vie de Barnaby Jack, génie de l’informatique, a été retrouvé le 25 juillet à San Francisco. Les causes de son décès brutal à l’âge de 35 ans restent pour le moment inexpliquées.
Ce Néo-Zélandais avait été le premier à démontrer qu’il est possible de pirater un distributeur de billets. Pour ce faire, il s’en était acheté deux qu’il avait installé chez lui pour les étudier. Et c’est en 2010, lors d’une conférence Black Hat, qu’il avait montré le résultat de deux ans d’étude. Sa démonstration présentait deux méthodes de piratage. La première consistait à vider un distributeur sans débiter le moindre compte client. La deuxième, encore plus impressionnante, a prouvé qu’il n’est pas nécessaire d’être face au distributeur pour le vider. Cette dernière technique avait gagné le nom de « jackpotting ».
Désireux de « prouver la faiblesse des dispositifs électroniques du quotidien », Barnaby Jack travaillait également sur le matériel médical et ses nombreuses failles. Par exemple les injecteurs à insuline qu’il avait réussi à programmer à distance. Il devait d’ailleurs présenter les résultats de sa dernière étude. Comme dans une célèbre scène de Homeland où on voit un terroriste prendre le contrôle du pacemaker d’un personnage via une connexion wi-fi, Barnaby Jack devait prouver qu’il est aujourd’hui possible de désactiver un pacemaker à distance.
Depuis le 25 juillet donc, la communauté des White Hats est en deuil. Ces hackeurs qui revendiquent agir pour la bonne cause et dans le respect des lois en rendant public les failles des systèmes de sécurité, pleurent leur maître.
Sur Internet et les réseaux sociaux, les hommages à Barbaby Jack, ce hacker de génie, s’enchaînent également.