Arnaud Bigerel, un jeune homme de 23 ans habitant à Saint-Nicolas-de-Port (Meurthe-et-Moselle), est décédé en février dernier des suites d'une grippe. Une tragédie qui aurait pu être évitée selon les parents et l’avocat de la famille, Me Jean-Thomas Kroell, grâce à une intervention plus rapide des secours. Le père d’Arnaud Bigerel avait appelé les urgences à plusieurs reprises le jour du décès de son fils, qui était dans un état critique, en proie à des pics de fièvre. Une ambulance a mis deux heures à arriver, suivie une demi-heure plus tard par une équipe médicale spécialisée. L’avocat estime que la victime a été « privé[e] de soins adaptés et d’une chance de s’en tirer ». Les parents ont déposé plainte pour non-assistance à personne en danger.
Selon Me Kroell et la famille d’Arnaud Bigerel, le jeune homme serait mort du virus H1N1. L’avocat annonce en être sûr « à 90% ». Le virus mortel aurait été mis en évidence lors de l’autopsie, après un prélèvement d’organe et une analyse en laboratoire pour déterminer la cause du drame. Il y aurait eu des fuites des résultats, qui auraient permis à l’avocat d’en prendre connaissance car, officiellement, aucun élément n'a été communiqué au juge d’instruction chargé de l’affaire. Le procureur, Thomas Pison, a indiqué que pour l’instant la piste du virus H1N1 n’était qu’une « rumeur ». La petite amie de la victime, infirmière, avait par ailleurs fait un test en laboratoire sur le jeune homme, qui indiquait qu’il était atteint de la grippe H1N1.
Victoria Houssay
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