Qui est Myriam El Khomri, la nouvelle ministre du Travail qui fait basculer le gouvernement du côté féminin (en effet, pour la première fois, fait notable, celui-ci comporte davantage de ministres femmes que d'hommes) ? Une fonceuse, optimiste, sympathique, " toujours contente et efficace, quelle que soit la fonction qu'elle occupe ", selon les collaborateurs qui l'ont croisée de la Mairie de Paris à son secrétariat d'Etat de chargée de la politique de la Ville, qu'elle vient de quitter à la faveur de ce nouveau ministère. Nouvelle benjamine du gouvernement, à 37 ans, Myriam El Khomri est une working mum inspirante.
Maman de deux petites filles, elle explique les emmener à l'école et à la crèche autant qu'elle le peut, et mener une vie paisible entourée de sa cellule familiale soudée et de ses amis dans le XVIIIe arrondissement qu'elle adore. Son mari, Loïc, elle l'a rencontré à la fac lorsque, à Bordeaux, elle suit des études universitaires en même temps qu'elle s'essaye au théâtre, elle qui rêva longtemps de devenir comédienne. Ou écrivaine. Avant de choper le virus de la politique. Loïc, lui, est totalement étranger à ce milieu puisqu'il est informaticien.
Très fière de son patronyme, que Manuel Valls écorcha pourtant une fois à la télévision, Myriam El Khomri, marocaine par son père et bretonne par sa mère, a choisi de ne pas prendre le nom de Loïc même après leur mariage, et explique ne l'utiliser, selon son propre aveu au quotidien Libération, que " lorsqu'[elle] commande des pizzas ", pour qu'il ne soit pas encore une fois malmené.
A leurs deux filles, le couple transmet la richesse de ses cultures : bretonne, marocaine et, pour Loïc, " Bordelais à 100% ", médocaise. Mais ce que Myriam El Khomri souhaite surtout leur léguer, ainsi qu'elle l'avouait à Paris Match en mai 2015, ce sont les conseils de sa propre mère : " Travaille, sois indépendante. Tout est possible. "