En référence au livre de la journaliste Florence Aubenas « Le quai de Ouistreham », Najat Vallaud-Belkacem effectuait ce vendredi 16 novembre un déplacement dans cette commune de Basse-Normandie pour rencontrer les représentants des métiers de la propreté, du commerce et de la distribution. Des secteurs qui emploient majoritairement des femmes et qui concentrent horaires décalés et/ou temps partiels subis, « ce que Florence Aubenas a appelé le travail en miettes », a-t-elle confié jeudi au quotidien Le Progrès : « cette précarité des conditions de vie et de travail nous alerte ».
Aujourd'hui, 1,5 million de personnes travailleraient à temps partiel contraint selon l’Observatoire des inégalités, dont 70% de femmes. Pour améliorer la situation des « très petits temps partiel », elle compte sur la concertation des partenaires sociaux pour aboutir à une négociation. En cas d'échec, elle envisage que le gouvernement légifère sur un seuil minimal hebdomadaire de 20 heures par contrat. Elle a déclaré le 15 novembre à BFM TV/RMC que ces « sujets aboutiront d'ici le mois de mars ».
Ensuite, pour remédier à « l'émiettement du temps de travail », Najat Vallaud-Belkacem souhaite agir rapidement : « Nous pouvons collectivement nous organiser. Les donneurs d'ordre, pour la propreté par exemple, sont souvent les collectivités locales. Eh bien les collectivités locales vont être exemplaires en faisant en sorte que, plutôt que de faire venir les agents de propreté à cinq ou six heures du matin, on les fasse venir à des horaires de bureau. Et on organise l'activité de la journée pour que la présence des agents de propreté soit conciliable avec celle des employés. »
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