Dans le numéro d'Envoyé Spécial diffusé le 25 novembre, cinq femmes accusent Nicolas Hulot d'agressions sexuelles. Parmi elles, la voix de Sylvia, qui était mineure au moment des faits relatés : 16 ans. A ces témoignages s'ajoutaient les voix de l'ex-animatrice belge Maureen Dor ou encore la militante écologiste Claire Nouvian.
Après les révélations de l'émission, Élise Lucet a annoncé à l'antenne de BFM TV que d'autres femmes victimes de Nicolas Hulot pourraient en venir à témoigner prochainement. "Il existe d'autres conversations qu'on a eues avec des femmes qui n'ont pas encore témoigné, parce que ce n'est pas encore le moment pour elles", a déclaré la journaliste.
Et la figure de proue de Cash Investigation de poursuivre sur le même ton : "Ces femmes sont en train de réfléchir à savoir si elles vont témoigner, mais je pense qu'à un moment ou un autre, elles témoigneront. Nous journalistes, on est en contact avec elles, mais c'est à nous de respecter leur décision".
"C'est à ces femmes de décider quand elles veulent témoigner et la manière dont elles veulent le faire. Parfois c'est face à une caméra, parfois c'est par écrit comme Maureen Dor. Nous on est pas dans cette volonté de leur dire : 'eh maintenant, il faut y aller là les filles', pas du tout", a développé Elise Lucet.
Alors que le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire le 26 novembre, les déclarations d'Elise Lucet ont déjà reçu un soutien important : celui d'Elisabeth Moreno, la ministre déléguée chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes. Sur BFMTV également, Élisabeth Moreno s'est effectivement exprimée : "Je lance un appel à ces femmes. Si elles estiment avoir été violentées sexuellement, psychologiquement, physiquement, qu'elles parlent, elles seront entendues, elles seront écoutées, elles seront accompagnées".
"C'est extrêmement salutaire. Ces mêmes femmes qui n'osaient pas parler il y a dix ans osent parler aujourd'hui. Plus elles parleront, plus elles donneront du courage à d'autres femmes pour s'exprimer. Si ces femmes prennent la parole, si elles se sentent protégées et la justice fait en sorte que ces femmes se sentent protégées et libres de parler, et bien je pense qu'elles doivent continuer de le faire. La société a considérablement évolué. Les femmes ne sont plus raillées, humiliées lorsqu'elles prennent la parole", a développé la ministre.
Avant de conclure : "Elles ont besoin d'être entendues, d'être écoutées".