Le 8 décembre 2011, l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers (ENSAM) organise son traditionnel gala de remise des diplômes. Parmi les étudiants, Stéphane Kameugne, un Camerounais de 24 ans, brillant élève qui disparaît durant la nuit. Deux semaines plus tard, son corps est retrouvé noyé dans le canal de Nau, près de Chalons en Champagne. L’hypothèse de la noyade après une soirée trop alcoolisée est avancée d’autant que les premiers témoignages affluent dans ce sens.
Mais de nombreuses zones d’ombres autour de ce meurtre persistent. Le père du jeune étudiant aurait reçu, un an après le drame, le témoignage d’un livreur de journaux qui aurait croisé des jeunes particulièrement exités le soir de la disparition de l’étudiant. Autre interrogation, le gardien de l’ENSAM aurait déclaré qu’au matin du 7 Décembre aucune voiture n’était garée dans le parking de l’école. Pourtant, Samuel Kameugne a trouvé la voiture de son fils dans ce fameux parking à son arrivée à Chalons.
Même l’autopsie de Stéphane Kameugne apporte de nouveaux éléments. En effet, on découvre que le Camerounais ne pouvait pas être mort suite à une noyade, mais frappé par un objet contondant. Après analyse des vêtements et des traces sur le corps, le rapport complémentaire indique que le jeune homme aurait été battu à mort avec un objet contondant comme une batte de base-ball ou une barre à mine.