Barbara Muntaner : D'abord, il faut être au clair avec le temps dont on dispose. La recherche sera très différente pour un job d’été de 15 jours ou de trois mois. Dans le premier cas, il faut surtout se déplacer avec son CV, aller à la rencontre des commerçants de son quartier, y déposer des petites annonces - gardiennage, hôte d'accueil, garde d'enfants - et répondre à des offres d'emploi. Inutile en revanche d'envoyer des candidatures spontanées. Dans le cas d'un job plus long, on peut s'inscrire en agence d'intérim, sur le site de Pôle emploi et proposer ses services aux grandes entreprises. L'idéal est de commencer à chercher à partir d'avril, et ce jusque début juillet. Dans les boutiques, par exemple, des postes pendant les soldes seront encore à pourvoir fin juin.
B. M. : Les secteurs qui recrutent sont essentiellement ceux de la restauration, de l'hôtellerie, de l'accueil touristique ou de l'animation. Certains demandent des compétences comme le BAFA (brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur en accueils collectifs de mineurs), le permis ou demandent de devoir quitter sa région et de trouver un logement pour la période estivale. D'autres jobs d’été sont plus originaux aussi : dans les grandes villes par exemple, des étudiants louent des vélos à des sociétés et gagnent un salaire en emmenant les touristes en promenade.
B. M. : Non, on peut postuler sans aucune expérience professionnelle. C'est justement l'intérêt : découvrir un univers que l'on ne connaît pas et acquérir des compétences. Les recruteurs eux chercheront quelqu'un de sérieux, de fiable. Pour cela, pensez à faire relire votre lettre, indiquez une adresse mail claire et enregistrez un message simple sur votre répondeur.
B. M. : Le SMIC (9,43 euros horaire brut), sauf si l'on a moins de 18 ans, l'employeur peut alors choisir de ne vous payer que 80% du SMIC. Par ailleurs, un CDD donne droit à une prime de précarité et au paiement des heures supplémentaires si tel est le cas. Ensuite, en fonction des secteurs, les salaires seront différents, un étudiant recruté pour accueillir les touristes et parlant une langue étrangère sera mieux payé qu'un animateur, qui lui sera nourri et logé. En revanche, il est déconseillé d'accepter un emploi saisonnier au noir. Non seulement, on s'expose au risque de ne pas être payé mais en plus, en cas d'accident, rien ne sera couvert.
B. M. : Oui bien sûr ! Les besoins sont les mêmes qu'ailleurs et on peut postuler même en n'étant pas bilingue. Mais si l'idéal est de trouver une entreprise avant de partir, souvent il est plus facile de démarcher sur place les entreprises surtout au Royaume-Uni. Pour les pays plus lointains - Canada, Australie -, des sites proposent des annonces intéressantes. Enfin, pour pouvoir y partir, le visa vacances touristes permet aux 17-30 ans de voyager et de travailler pendant plusieurs mois dans huit pays.
Plus d’informations sur les jobs d’été sur le site du Centre d'Information et de documentation jeunesse : www.jcomjeune.com
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