CDI ne rime pas toujours avec stabilité. Dans le cadre des emplois saisonniers, les employeurs sont en effet de plus en plus nombreux à imposer des contrats à durée indéterminée en lieu et place de CDD. Le CDI offre une solution plus flexible et moins coûteuse aux entreprises : la rupture de CDI ne donne pas droit à la prime de précarité (10% du salaire), et chacune des deux parties peut mettre fin sans motif au contrat au cours des deux mois de période d'essai, contrairement à un contrat à durée déterminée, pour lequel la période d'essai est plus courte et proportionnelle à la durée du contrat. Ainsi, pour un job d’été, l’entreprise peut aisément employer du personnel en CDI pour les mois de juillet et août et rompre le contrat à la fin de l’été, sans frais supplémentaires. D'après la CGT Commerce, les secteurs les plus touchés par cette pratique sont la restauration et le petit commerce, particulièrement dans les zones touristiques.
Les employeurs profitent souvent des jeunes précaires et étudiants à qui est destiné ce type d’emplois saisonniers, et qui méconnaissent les règles du droit du travail et leurs droits de salariés. Car pour un poste temporaire, le code du travail est pourtant clair : le CDD est la norme. Pourtant, rares sont les travailleurs saisonniers à se tourner vers les prud’hommes pour se plaindre de ces abus, qui pourtant leur vaudraient à coup sûr de prouver que leur employeur est dans l’illégalité. Dans ce cas, ce dernier devrait rembourser jusqu’à trois mois de salaire à l’employé lésé.
Sources : Le Parisien, challenges.fr
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