De moins en moins d’enfants âgés de 3 à 12 ans prennent un petit-déjeuner en semaine. Une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) révèle qu’ils ne sont que 87% à le manger le matin aujourd'hui, contre 91% en 2003. Il s’agit pourtant d’un repas essentiel pour bien commencer la journée, car il favorise la concentration et donne des forces. Il doit représenter au total 25 % des apports énergétiques quotidiens.
Depuis 2003, les écoles primaires interdisent aux élèves d’apporter un petit goûter de 10h. Les enfants qui ne petit-déjeunent pas le matin ont donc le ventre vide depuis le dîner de la veille au soir, jusqu’au déjeuner du lendemain midi. Difficile alors pour eux de tenir le coup et d'être attentifs en classe tout au long de la matinée.
Le Crédoc souhaite rappeler aux parents et aux enfants l'importance du repas matinal, par le biais de nouvelles campagnes de sensibilisation, notamment avec le retour de la semaine des quatre jours et demi, qui commencera à prendre effet dès la rentrée prochaine, et où l’accent sera mis sur les heures du matin.
Le petit-déjeuner a évolué au fil des années. D'une part au niveau de sa composition : les enfants et les adolescents consomment plus de fruits, tandis que les produits laitiers, les viennoiseries et les céréales sont moins prisés.
D'autre part, la semaine, on ne mange plus en famille, mais seul. La proportion de petits-déjeuners pris en solo a ainsi augmenté dans toutes les catégories de population, où elle est passée de 20 % à 24 %. Les petits Parisiens sont 30% à manger habituellement seuls, contre 22% pour les enfants qui habitent en province. Mais il ne sont pas tout à fait solitaires non plus, puisque l'on notera que la télévision est de plus en plus présente à ce moment-là.
Elodie Cohen Solal
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