Vendredi 24 juin 2022, 6 juges sur les 9 nommé·es à la Cour suprême des Etats-Unis, plus haute instance judiciaire du pays, ont révoqué l'arrêt Roe v. Wade qui garantissait le droit à l'avortement sur le sol américain. Désormais, chaque Etat est libre de décider si, oui ou non, il souhaite permettre aux femmes et personnes enceintes de disposer de leur propre corps.
En réaction, de nombreux·ses élu·es, associations, femmes et hommes politiques, militant·es ont dénoncé un événement dramatique pour les Américaines, et davantage pour les populations les plus précaires et marginalisées. Une indignation qui s'est également fait sentir au sein de l'industrie de la culture, certain·es artistes exprimant même férocement - et légitimement - leur rage.
Dimanche 26 juin, la chanteuse Pink a partagé sa colère sur Twitter : "Soyons clairs : si vous pensez que le gouvernement a quelque chose à faire dans l'utérus des femmes, dans les affaires ou le mariage des gays ou si vous êtes racistes – ALORS, POUR L'AMOUR DE DIEU, N'ÉCOUTEZ PLUS JAMAIS MA PUTAIN DE MUSIQUE. AUSSI, JE VOUS EMMERDE. Compris ?"
Des mots qu'elle a par la suite tenu à clarifier : "Je pense que nous sommes tous à cran après tant d'années de racisme, de misogynie, d'homophobie, etc. + pandémie, tuerie de masse, guerres, sans compter la folie, l'hypocrisie, et l'ignorance totale des Républicains – ça fait beaucoup. Mais nous allons y arriver ensemble. Le bien l'emportera face au mal."
Un sentiment d'impuissance que semble partager Madonna. "Je me suis réveillée avec la terrifiante nouvelle que Roe v. Wade avait été annulé et que la législation avait décidé que nous n'avions plus de droits en tant que femmes sur nos corps", a écrit la pop star sur Instagram.
"Cette décision m'a plongé, ainsi que toutes les autres femmes de ce pays, dans un profond désespoir". Et d'ajouter : "Maintenant la Cour suprême a décidé que les droits des femmes ne sont plus des droits constitutionnels. En fait, nous avons moins de droits qu'une arme à feu." Et de conclure, visiblement désemparée : "J'ai peur pour mes filles. J'ai peur pour toutes les femmes d'Amérique. J'ai tout simplement peur".