En Allemagne, libre aux gens de folâtrer dans les bois, de s’acoquiner dans des buissons ou de faire la bête à deux dos dans des parcs, tant qu’ils ne sont pas visibles des autres. Mais chômeurs et salariés n’ont pas les mêmes droits en matière de sexe en Allemagne… Alors qu’une personne surprise en train de faire l’amour en public risquera une amende de 150 euros, la facture est bien moins salée pour un chômeur, qui ne devra payer que 34 euros. Injustice ou générosité ? La mesure divise.
Pour l’Agence fédérale de l’Emploi, « c’est un faux avantage et cela divise la société ». Un porte-parole de l’Agence explique au quotidien Bild que « chacun est responsable de ses propres actes et doit en assumer les conséquences ». Cet avantage alloué aux chômeurs serait donc discriminant. Un avis que ne partage pas le maire de Londres Boris Johnson, qui voit cette mesure d’un bon œil : « si ce n’est pas de la générosité, je ne sais pas ce que c’est », a-t-il écrit dans les colonnes du Daily Telegraph. Pour lui, cette propension qu’ont les Allemands à « forniquer dans leurs parcs superbes » est due à leur amour de la Freikörpeskultur, comprendre : le naturisme.
Si l’amende oscille entre 34 et 150 euros selon le statut du coupable, cette peine est minime par rapport à celles encourues en France, où l’exhibition sexuelle est passible d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Reste une question : si les chômeurs ont leur tarif réduit, quid des retraités, des étudiants et des familles nombreuses ?
Victoria Houssay
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