Des chercheurs avaient démontré que les rêveurs perdus dans leurs pensées avaient la capacité de trier l'intéressant du superflu et de ne pas se laisser distraire par des éléments extérieurs. Une théorie démentie par les scientifiques de l'Université du Sussex et de l'University College de Londres. Leurs recherches prouvent en effet que les distractions internes (rêvasser à ses prochaines vacances) comme externes (regarder les arbres pousser par la fenêtre) sont « triées » par une seule et même partie du cerveau. Les rêveurs peuvent donc être distraits par des événements autours d'eux en plus de leurs propres pensés, ce qui peut faire d'eux des mauvais employés. En effet, ils ont tendance à ne pas pouvoir se concentrer très longtemps sur une tâche avant de laisser leur esprit dériver.
« Notre étude suggère que les gens qui trouvent dur d'ignorer les distractions autour d'eux trouvent également difficile d'ignorer leurs pensées superflues, et vice versa », explique le Dr Sophie Forster, de l'Université du Sussex. Pour mener à bien leurs recherches, le Dr Forster et son équipe ont fait diverses expériences. Ils ont notamment demandé à des volontaires d'effectuer différentes tâches simples, comme par exemple identifier une lettre projetée sur un écran. En parallèle, des dessins animés sans aucun rapport avec les tâches demandées étaient projetés sur des écrans pour les distraire. En regardant les dessins animés, les cobayes répondaient moins vite. Et cette propension à être distrait par les images était plus grande chez les volontaires se décrivant comme rêveurs.
« Les résultats suggèrent que les distractions superflues, externes comme internes, sont dirigées par un mécanisme d'attention commun, qui varie en efficacité selon les gens », expliquent les chercheurs. Leurs travaux pourraient faire avancer les recherches sur certains troubles de l'attention ou sur l'hyperactivité.
Victoria Houssay
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