Le sociologie Baptiste Coulmont, grand spécialiste des prénoms (il a publié une Sociologie des prénoms en 2011), à qui l’on doit déjà une étude fort intéressante sur le lien entre les prénoms et les mentions au bac s’est intéressé dans un récent post publié sur son blog aux prénoms de saints. Conclusion, et comme on pouvait s’y attendre, ils sont en voie de disparition. « De moins en moins de bébés reçoivent, à la naissance, un prénom inscrit dans le calendrier liturgique français », indique le sociologue. De fait, en 2013, les jeunes parents ont préféré appeler leur bébé Nathan ou Emma plutôt que Luc ou Marie…
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Toutefois, « les saints se sont maintenus à un niveau supérieur à 30% des naissances jusqu’au début des années 2000 », souligne Baptiste Coulmont.
Selon le sociologue, l’Église a trouvé la parade pour provoquer un regain d’intérêt envers les saints. Sur le site nominis.cef.fr, on peut ainsi retrouver son saint en fonction de son prénom. Car ce n’est pas parce que vous vous appelez Tina que vous n’avez pas de protecteur sanctifié. Sachez donc que les Sandra se fêtent le 20 mars, les Brandon le 16 mai et les Lucas le 18 octobre (ou le 28 septembre).