C'est un raz de marée électoral pour Cristina Kirchner, la présidente sortante de l’Argentine : elle a été réélue dimanche 23 octobre dès le premier tour de la présidentielle, en remportant 53,42% des suffrages. Selon les résultats officiels, alors que plus de 80% des bulletins étaient dépouillés, son principal rival, le socialiste Hermes Binner, a remporté 17,18% des voix et le radical Ricardo Alfonsin 11,43%. M. Binner a reconnu sa défaite et félicité « Madame la Présidente ».
A l’annonce des résultats, Cristina Kirchner s’est déclarée « impressionnée » et « reconnaissante ». « Si j'avais parlé de ces chiffres-là il y a à peine deux ans, on nous aurait traités de fous ! », a-t-elle affirmé en s’adressant aux Argentins. « Je veux remercier cette foule de jeunes Argentins qui ont à nouveau récupéré la Place de Mai », a dit la présidente.
Mme Kirchner devrait par ailleurs être en mesure de retrouver la majorité perdue en 2009 à la Chambre des députés et au Sénat. Les Argentins renouvelaient en même temps la moitié des sièges de la chambre basse et un tiers de ceux de la chambre haute.
La présidente a annoncé que de nombreux homologues d’Amérique latine lui avaient fait part de leurs félicitations, dont Dilma Rousseff, présidente du Brésil, qui a eu « des mots très affectueux ». Quant au président vénézuélien Hugo Chavez, il a tenu à saluer le « soutien sans appel » dont a bénéficié Mme Kirchner auprès des Argentins.
Mme Kirchner a été portée par une série de succès économiques au cours de son premier mandat : la consommation est en plein boom, avec 4% d'augmentation par an, et le taux de chômage dépasse à peine 7%. La croissance a été de 8% en moyenne depuis 2003, à l'exception de 2009. Le pays bénéficie en outre de l'envolée des prix des matières premières, notamment celle du soja, dont il est le troisième exportateur mondial.
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