A 24 jours du scrutin, les six candidats à la primaire socialiste se sont confrontés jeudi soir lors d’un premier débat télévisé. L’enjeu était de taille : Martine Aubry, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Arnaud Montebourg, Ségolène Royal et Manuel Valls devaient convaincre les Français qui iront voter le 9 octobre pour désigner le candidat du PS à l'élection présidentielle.
La soirée a mis du temps à démarrer. Il a fallu attendre la troisième partie de l’émission pour que les candidats commencent a réellement débattre sur le fond. Si Arnaud Montebourg, Jean-Michel Baylet, François Hollande, Martine Aubry, Manuel Valls et Ségolène Royal ont fait valoir des positions plutôt consensuelles, Martine Aubry n’a pas ménagé son principal adversaire, François Hollande. Elle l’a interpellé sur la question sensible de la réduction des déficits. « Je le dis à François, on ne peut pas dire qu'on va arriver à zéro déficit en 2017 dans l'incertitude qui est celle aujourd'hui de l'Europe et du monde », a-t-elle affirmé.
Elle a également dénoncé le coût du contrat de génération prôné par son rival et lui a demandé de clarifier ses propos sur l'Education, notamment la « démarche de M. Hollande qui veut recréer en 5 ans quelques 60.000 postes dans l'Education ». Une proposition qu’elle a qualifiée d’insuffisante.
Le bilan est plutôt positif pour l’institut de sondage Ifop. Ce débat était « intéressant et encourageant parce qu'il correspond à ce qu'en attendaient les militants ». « Ils n'ont pas donné le spectacle des divisions souvent reprochées à la gauche et vécues comme un signe de faiblesse ou comme un risque d'affaiblissement », souligne Frédéric Dabi, directeur d'études à l'Ifop.
(Source : AFP)
Crédit photo : AFP
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