En plus des douleurs et de l'inconfort physique à gérer, les règles impliquent chaque mois de mettre en place une petite logistique question protections hygiéniques. Tampons, serviettes... Pas toujours évident de trouver celles qui nous siéent le mieux.
D'autant plus qu'elle représentent un budget non négligeable : un paquet de tampons coûte en moyenne 5 euros, pour une vingtaine de protections.
À cela, s'ajoute la peur d'irriter sa muqueuse et d'y introduire des produits contenant des pesticides et autres intrants chimiques dangereux pour la santé, comme l'a révélé une alarmante étude du magazine 60 millions de consommateurs en 2017.
Enfin, l'impact environnemental des protections hygiéniques est également à prendre en compte. Comme le rapporte le site du journal britannique The Telegraph, la quantité de protections jetées chaque année dans le monde s'estime à environ 100 milliards.
Ces dernières années, de plus en plus de femmes optent pour des protections périodiques plus respectueuses de leur santé et de l'environnement. Voici trois alternatives écologiques pour lesquelles vous pouvez opter lors de vos menstrues.
C'est la championne en matière d'écologie. Fabriquée en silicone la plupart du temps, la coupe menstruelle s'introduit dans le vagin. Une ventouse va ensuite aspirer le sang menstruel, recueilli dans une coupe d'environ 30ml. Son utilisation nécessite un lavage régulier (plusieurs fois par jour) et une stérilisation stricte afin d'éviter tout risque d'infection.
Disponible en pharmacie, dans certaines boutiques bio ainsi que sur des sites internet spécialisés, la coupe menstruelle présente l'avantage de réduire drastiquement sa consommation de déchets puisqu'on peut la conserver pendant plusieurs années.
Sur le long terme, son acquisition permet également de faire des économies financières importantes, son prix étant compris entre 15 et 30 euros.
Enfin, sa composition dénuée de tout produit chimique s'avère plus sûre question santé. Seul bémol : elle ne protège pas du syndrome du choc toxique.
Ce phénomène encore mal compris de la médecine et potentiellement mortel se déclenche par une infection bactérienne liée à la présence du staphylocoque doré dans notre organisme, et peut s'aggraver par le contact prolongé du sang menstruel avec les muqueuses.
Pour celles qui ne se sentent pas à l'aise avec les tampons et qui souhaitent réduire leurs ordures ménagères, les serviettes hygiéniques lavables représentent une bonne option.
Conçues à partir de matières biologiques et non-agressives pour les muqueuses, comme le tissu ou le coton, elles s'utilisent comme des serviettes classiques.
À l'exception près qu'elles nécessitent, à l'instar de la coupe menstruelle, un nettoyage quotidien et plus ou moins régulier en fonction du flux menstruel (faible, modéré ou abondant).
Plusieurs marques en proposent à la vente en ligne comme Dans Ma culotte, Plim, Hannah Pad ou Ferme des peupliers. Vendus sous forme de serviettes ou de protège-slips, on trouve ces produits pour un tarif qui varie entre 10 et 20 euros, en fonction de la taille des protections.
Petite dernière sur le marché, la culotte menstruelle rencontre de nombreuses adeptes. Ultra-absorbante et imperméable, elle se porte comme un sous-vêtement classique et va recueillir le sang grâce à une poche cousue sous le tissu.
Le plus souvent fabriquée en coton, la culotte menstruelle a débarqué en France en 2017, commercialisée par des marques comme Fempo ou Réjeanne. Cette nouvelle protection avait déjà rencontré un franc succès aux États-Unis, avec le lancement de la marque Thinx ou en Australie avec Modibodi.
Lavable, elle permet non seulement de ne plus acheter des serviettes jetables, mais assure un confort appréciable au quotidien. À ceci près qu'elle implique elle aussi d'être lavée régulièrement, en fonction, là encore, de l'intensité du flux.
Pour celles à qui les trois alternatives citées plus haut ne conviennent pas, il reste l'option des tampons et des serviettes biologiques, qui permettent de recycler les matières utilisées ainsi que de réduire les risques de consommer des produits contenant des perturbateurs endocriniens.
Quant aux déchets qu'elles impliquent, il est toujours possible d'en réduire l'impact en optant pour des tampons sans applicateurs et des serviettes hygiéniques vendues sans emballage plastique.
Attention, les protections bio ne protègent pas du choc toxique. Pour limiter les risques, il est recommandé de changer son tampon (bio ou pas) ou de vider sa coupe menstruelle au bout de quelques heures (8 maximum), de bien se laver les mains avant et après l'application et de privilégier les protections externes type culotte ou serviette pendant la nuit.