A moins de dix jours du verdict, Nadezhda Tolokonnikova, Maria Alyokhina et Yekaterina Samutsevich suscitent toujours la controverse devant le tribunal Khamovnitcheski de Moscou. Les trois membres du groupe punk féministe Pussy Riot attendent la décision du tribunal pour le 17 août. Le procureur a requis 3 ans d’emprisonnement. Mais loin d’avoir l’effet escompté par le régime russe, le procès fait la Une des médias internationaux et alimente la polémique sur le respect des droits de l’Homme en Russie. En effet, après avoir dénoncé les conditions de détention et de comparution, les Pussy Riot clament leur bonne foi. Nadezhda Tolokonnikova a d’ailleurs déclaré mercredi 8 août que leur procès était semblable à celui des troïkas du temps de Staline.
Accusées d’incitation à la haine religieuse et de hooliganisme pour avoir entonné un chant anti-Poutine dans une cathédrale orthodoxe en février dernier, les jeunes femmes sont depuis lors emprisonnées et profitent de toutes les occasions qui leur sont offertes pour interpeller l’opinion internationale. A la suite de nombreux artistes comme Sting ou Madonna, la veuve de John Lennon, Yoko Ono, s’est adressée ouvertement au président russe Vladimir Poutine, via son compte Twitter, pour demander la libération immédiate des Pussy Riot.
Laure Gamaury
Source : nouvelobs.com
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