« J’avais à coeur d’aller chercher l’or. J’étais là, je la voulais. Je savais que j’en avais les moyens. Je voyais les médailles d’or, d’argent qui tombaient pour l’équipe de France et j’avais, moi aussi, envie de monter sur la boîte », expliquait Christelle Daunay à la fin de sa course au site Internet de l’Equipe. Elle a réussi son objectif. Vainqueur du marathon dans un temps de 2 heures 25 minutes et 14 secondes (à un peu moins d’une minute de son record personnel), elle devient la première française à remporter l’or sur marathon lors d’un grand championnat.
Au niveau mondial, un podium est quasiment inaccessible, avec l’ultra domination des Africaines de l’Est, mais pour ces championnats d’Europe tout était envisageable. Christelle Daunay a su saisir enfin l’opportunité. La consécration d’une longue carrière où elle n’avait jamais réussi à décrocher une victoire sur cette distance ingrate. Elle avait enchaîné les places sur le podium : troisième au marathon de New York (2009), également troisième au marathon de Paris (2007 et 2009) et deuxième toujours au marathon de Paris (2010).
A 39 ans, cette victoire est l’apothéose d’une carrière menée tambour battant pour celle qui enchaîne et alterne entre le marathon, le semi marathon et les courses sur pistes un peu plus courtes comme le 5000 ou le 10 000 mètres. C’est aussi la récompense d’un choix fait en 2006 : Christelle Daunay avait abandonné son métier de kiné pour se consacrer au haut niveau. Bien lui en a pris. Pour ces championnats d’Europe, elle avait pris la décision de participer dès le mois d’avril et se préparer en conséquence. Une nouvelle fois, le choix a été payant.