Envie de changer !
La dernière enquête Ifop /Cadremploi (juin 2011) révélait une envie très forte des cadres de changer de métier ou de secteur d’activité. Ce sentiment est lié à une remise en question dans les entreprises. En effet, malgré une reprise sur le marché de l’emploi, les cadres continuent majoritairement de ressentir une situation dégradée dans leur poste actuel. La pression s’accentue sur le travail mais les augmentations ne suivent pas. Autant de facteurs qui les incitent à s’interroger sur leur avenir professionnel. Si aujourd’hui, une bonne partie des reconversions peuvent être envisagées au sein même des grandes entreprises, on peut aussi tenter de changer radicalement de job. Le défi est de taille, selon une étude Ifop/Adecco publiée en juillet 2010, 90% des DRH et 80% des salariés estiment qu’il est difficile de changer de métier.
>> 7 étapes pour changer de métier <<
• Viamétiers : cet organisme de formation propose de découvrir plus de soixante métiers chez des professionnels. Le stage permet de tester en immersion sa future profession pour une durée de 2 à 6 jours dans toute la France. Vous pouvez demander à votre employeur d’utiliser votre droit individuel à la formation (DIF) pour effectuer un parcours Viamétiers. À savoir : le stage n’est pas une formation diplômante.
• Pôle Emploi : évaluation en milieu de travail (EMT). Ce dispositif conçu par Pôle Emploi vous permet de vérifier vos compétences et capacités professionnelles par rapport à un emploi ou de découvrir les conditions d’exercice d’un métier. Sa durée est de 80 heures maximum durant lesquelles vous êtes encadré et évalué par un tuteur de l’entreprise.
• The TesT : cette société vous accompagne dans la découverte de nouveaux métiers. Elle propose deux formules : une formule immersion « révélation » qui comprend un stage découverte de 5 jours durant lequel vous vous faites une première idée du métier choisi. Et une formule « transition » composée d’une journée de préparation au changement et d’un stage de 5 jours encadré par un coach. Le plus : l’accompagnement personnalisé tout au long de la formation. Si vous êtes salarié, vous pouvez financer en totalité ou en partie votre formation grâce au DIF.
Ce sont incontestablement des très bons outils. Un stage concret, s’il est source de satisfaction, permet de confirmer une envie de reconversion. La mise en pratique est une bonne solution pour savoir si le métier vous correspond et si vous changez pour les bonnes raisons. Cette expérience vous aide à construire votre projet professionnel, à le traduire pour vos futurs employeurs. On le sait, la barrière du CV est souvent infranchissable pour les candidats à la reconversion. En mentionnant cette expérience et en la reliant à vos compétences acquises antérieurement, vous rassurez l’employeur et marquez des points. Toutefois, ce stage ne vous garantit pas de décrocher l’emploi. Tout se joue lors de l’entretien. Le principal frein reste le prix. Ces stages peuvent coûter très cher (dans les 1.000 euros les 3 jours) et ils ne sont pas toujours entièrement financés par la DIF et le CIF (congé individuel de formation). Cela peut aussi paraître surprenant de devoir payer pour travailler. Par ailleurs, si ce type de formation peut permettre de confirmer le projet, il peut aussi aboutir aux situations inverses. Alors gare aux désillusions !
Reconversion dans l’artisanat : le parcours de deux femmes
Osez la reconversion professionnelle en couple
Chômage, trou dans le CV, accident de parcours : comment en parler en entretien ?
C’est le moment de faire un bilan de compétences