L’été qui arrive est propice à nos envies de régimes. Un jour on parle de détox comme une promesse de perte de poids quasi immédiate, un autre on évoque le jeûne comme une purification de l’organisme. Mais certaines pratiques ne sont pas anodines et deviennent inquiétantes lorsqu’elles promettent des miracles, notamment au niveau médical.
Par désespoir, certains tombent dans le filet des charlatans. Un traquenard qui peut trouver une issue dramatique comme en témoignent ces deux ouvrages, « On a tué ma mère » de Natalie de Reuck et Philippe Dutilleul (publié aux Editions Buchet-Chastel), et « Ils ne m’ont pas sauvé la vie » (aux Editions Toucan) d’Antoine Guélaud. Ces récits dénoncent le phénomène des sectes dites guérisseuses.
La mission de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires vient de publier un rapport inquiétant à ce sujet. Elle inscrit sur une liste noire, quasi exhaustive, les pratiques alimentaires plus que douteuses… Objectif du rapport : mettre en garde. En revanche, pas d’interdiction au programme.
L’instinctothérapie
Qualifiée de mouvement sectaire par les médias et par plusieurs rapports parlementaires, cette théorie de la nutrition fondée en 1964 par un physicien suisse du nom de Guy-Claude Burger, fait partie de la liste dressée par la Miviludes. Et pour cause : l’alimentation est fondée sur les lois de l’évolution et préconise d’éviter les pratiques susceptibles d’altérer l’odeur de l’aliment. Elle doit donc répondre à des règles strictes comme l’absence de cuisson, de mélange ou d’assaisonnement des aliments. Le blé et le lait animal sont totalement proscrits de ce régime. Le physicien condamné en 1997 pour exercice illégal de la médecine assure que cette méthode a une action thérapeutique sur le sida et le cancer.
Pratique prise comme cible des associations anti sectes, la kinésiologie est désormais dans la ligne de mire de la Miviludes. En stimulant les muscles, cette méthode prétend guérir des pathologies graves, notamment la sclérose en plaques.
Dans un même ordre d’idées, la biologie totale prétend à une atténuation de la maladie. Claude Sabbah, conférencier national, titulaire d’un doctorat de médecine, et père de ce qu’il nomme la biologie totale des êtres vivants propose une médecine dite « nouvelle ». La méthode à vocation thérapeutique doit expliquer le processus de formation des maladies. Il s’agit donc de décoder biologiquement le mal et de résoudre un trouble d’ordre simplement… psychologique. Cette « médecine » prétend qu’il n’y a pas de maladie incurable.
Le végétarisme, l’une des pratiques les plus répandues
Le végétarisme exclut tout aliment issu de la chair animale ; poissons, viandes. Il peut donc affaiblir les individus et préparent à la manipulation comme le signale le rapport de la Milivudes. Cette pratique est particulièrement dangereuse pour les adolescents et les enfants.
Le végétalisme : « un extrémisme » alimentaire
C’est un régime strict qui exclut toute alimentation issue du règne animal ou dérivé. Plus restrictif que le régime végétarien, il préconise une privation totale des protéines animales comme le lait ou les œufs. Comme leur nom l’indique, les végétaliens ne se nourrissent que de végétaux. Souvent les fruits constituent leur seule alimentation. Au même titre que le végétarisme, cette pratique peut s’avérer nocive pour les enfants puisqu’elle n’assure pas la satisfaction des besoins en acides aminés indispensables à l’organisme ou des apports comme le fer, le calcium, ou encore certaines vitamines.
Sarah Belhadi
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