C’est un grand coup politique qu’a réussi le parti populiste suisse UDC. L’équivalent helvète du FN, le plus important parti au parlement suisse, a réussi au termes d’une campagne acharnée à récolter suffisamment de signatures pour obtenir la tenue d’un référendum sur « l’immigration massive » principalement venue d’Europe, et l’établissement de quotas et de contingents. L’issue du vote déplaît fortement au patronat ainsi qu’au gouvernement suisse, et à la plupart des partis politiques. Bruxelles a de son côté annoncé que si la Suisse met vraiment fin à son accord de libre-circulation, tous les autres accords liant Berne à l’UE seront dénoncés ipso facto.
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La Suisse ne fait pas partie de l’Union Européenne. Mais elle est liée avec elle par des accords bilatéraux âprement négociés cinq années durant. L’un des traités qui lient la confédération à l’Union Européenne prévoit l’ouverture de son marché du travail aux 500 millions d’actifs de l’UE, dans la limite de 8.000 personnes par an. Mais depuis l’entrée en vigueur de ces mesures, la bonne santé économique de la Suisse a créé bien plus d’emplois, ce qui a conduit ce quota à exploser, à 80.000 nouveaux arrivants sur le marché du travail par an. Avec ce « oui », la Suisse rétablira des quotas et contingents « selon ses besoins ».