C'est la deuxième fois en 63 ans d'existence que l'Otan se réunit en vertu de l'article 4 de sa charte, qui prévoit des consultations lorsqu'un pays membre juge que son intégrité territoriale, son indépendance politique ou sa sécurité est menacée.
Aujourd’hui, c’est à la demande de la Turquie que se tient à Bruxelles une réunion, après la destruction de l'un de ses avions de combat. Damas a affirmé que l'avion avait violé son espace aérien, alors que pour Ankara l'appareil était dans l'espace aérien international. « Prendre pour cible un avion de cette façon, sans avertissement préalable, est un acte hostile au plus haut point », a affirmé le vice-Premier ministre turc, Bülent Arinç qui a menacé d'interrompre les exportations d'électricité de la Turquie vers la Syrie en représailles.
Un acte qui affecterait la population civile déjà lourdement touchée par plus de 15 mois de violences déclenchées par la répression du régime de la révolte populaire lancée le 15 mars 2011.
Le bilan des victimes ne cesse de s’alourdir à mesure que s'intensifient les bombardements de l'armée contre les bastions rebelles. Les derniers jours ont été particulièrement sanglants en Syrie, avec des bilans proches d'une centaine de morts chaque jour, dont 91 morts dimanche, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.
Plusieurs pays occidentaux se sont mobilisés dans cette crise, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton promettant de travailler avec Ankara sur une réaction appropriée face à cet acte « éhonté ». Et pour ajouter à la tension, un nouveau général syrien a fait défection en Turquie, portant à 13 le nombre de généraux syriens déserteurs dans ce pays jadis allié du régime du président Bachar al-Assad. C’est pour protester contre sa répression de la contestation que la Turquie avait coupé les ponts.
Source : AFP
Crédit photo : AFP/Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan arrive, le 25 juin 2012 à Ankara, dans ses bureaux pour une réunion sur les suites à donner à l'avion qui a été abattu par la Syrie
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