Cet article contient des spoilers sur la saison 4 de The Handmaid's Tale.
The Handmaid's Tale reviendra sur nos écrans le 14 septembre prochain (sur OCS en France) avec deux premiers épisodes explosifs, à en croire la bande-annonce fraîchement dévoilée. On retrouvera la clique traditionnelle : June Osborne (Elisabeth Moss), Luke (O. T. Fagbenle), Nick (Max Minghella), Rita (Amanda Brugel), Moira (Samira Wiley) et l'insaisissable Commander Lawrence (Bradley Whitford), mais aussi Serena Waterford (Yvonne Strahovski), Tante Lydia (Ann Dowd) et tout ce que le gouvernement pourri jusqu'à la moelle de Gilead connait de pire.
En 2021, on avait quitté la protagoniste et la saison 4 sur un meurtre gore. Celui de Fred Waterford (Joseph Fiennes), traqué comme une bête sauvage dans un no man's land glauque par June, donc, mais pas que. L'ex-servante écarlate était accompagnée d'anciennes victimes du régime que le Commander a monté de toutes pièces en étroite collaboration avec son épouse, rencontrées dans un groupe pour survivantes réfugiées outre-Lac Michigan.
L'exécution était violente, brutale, crue. Et clairement, on a trouvé ça très satisfaisant.
D'une part parce que la rage féminine et son expression sororale sont rarement montrées à l'écran, d'une autre, parce qu'on avait bien envie qu'elle périsse dans d'atroces souffrances, cette crevure patriarcale, après avoir réduit les femmes et les minorités de genre à l'état de poules pondeuses et de moins que rien. "Bien fait", avait-on félicité, ravie, lors de l'ultime séquence, après quelques "défoncez-le !" plus vocaux et animés durant le combat.
Aujourd'hui, à l'aube d'un nouveau chapitre qui pourrait (on n'est pas à l'abri d'un miracle) enfin signer le dénouement qu'on attend depuis bien deux saisons, on s'interroge : en veut-on réellement plus ? Est-on vraiment prête à se relancer dans 8 à 10 heures d'un show qui nous fout les jetons autant qu'il nous déprime par son torture porn parfois (souvent) gratos ? Mmh... Bof.
Dans ce qu'on entrevoit de la saison 5, les gimmicks inépuisables de la série seront bel et bien de la partie (on n'a jamais vu aucune actrice de si près et pendant autant de temps qu'Elisabeth Moss). Mais aussi, un franchissement de la frontière canado-giléadienne par June Osborn qui semble plus résolue que jamais à tout faire cramer. Ne nous méprenez pas, là encore, sa colère et la violence qui en découle sont on ne peut plus légitimes. Mais il faudrait qu'un jour, The Handmaid's Tale cesse.
Qu'on ait une conclusion ferme à cette histoire pourtant palpitante un bon moment, qu'on mette un stop aux allers-retours et rebondissements incessants, que quelqu'un libère la petite Hannah - et nous, par la même occasion - de ce calvaire, aussi qualitative soit l'intrigue.
Cela dit, parce qu'on est faible et curieuse, évidemment, on regardera. Seulement pas sans espérer que les scènes de coupage de doigts soient les plus rares possible. Praise be.