Tinder, c’est un peu comme H&M, c’est pas cher (gratuit même), il y a beaucoup de choix, mais pour vraiment trouver les pépites, il faut y aller souvent. Le turn-over marche à plein régime, et les petits nouveaux déboulent par pelletées… Et le dimanche soir devant TF1, y a pas mieux qu’une petite séance de zapping Tinder pour se remonter le moral.
Évidemment, nous avons toutes sélectionné deux ou trois photos sur lesquelles nous nous sentons objectivement, vraiment pas mal, voire canon. Noir et blanc avec un pote photographe, bronzée l’été avec un sourire émail diamant. Quel mec ne « likerais » pas cette jolie nana ? Attention cependant à ne pas vous survendre, vous allez sans doute cumuler les « matchs », mais au moment de la première date, un 13 janvier avec le teint blafard et des poches sous les yeux, vous risquez de décevoir le galant qui vous a recrutée.
Les utilisateurs de Tinder sont plutôt fiables, et très peu de fake sont à recenser. Alors ne soupçonnez pas tous vos prétendants de zoophilie ou de proxénétisme : c’est bien de faire attention, mais l’interrogatoire en début de tchat en refroidira plus d’un. Si vous voulez être rassurée par la provenance de la marchandise, fiez-vous aux amis en commun que vous avez sur Facebook, ce qui en prime vous donnera un sujet pour engager la conversation #IRL. Pour la petite histoire, une amie a liké le profil d’un certain Elie Semoun, qui s’est avéré être le vrai. Cette date lui a juste permis de rencontrer tous les comédiens français du moment autour d’une coupette !
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Sur Tinder il faut commencer de façon très directe pour que le match mène à une date (« Dispo quand pour boire un verre ? »), sinon la conversation se prolonge et s’essouffle jusqu’à ce qu’un nouveau match soit notifié et qu’on ait envie de passer à autre chose. Car voilà le vrai piège sur Tinder : le luxe du choix. Ne faites pas trop la difficile, c’est comme ça qu’on perd toutes les proies qu’on a laissé mijoter une par une. Si un match vous inspire vraiment, que vous sentez un potentiel, proposez une date dans les deux ou trois jours maximum.
Ce conseil n°5 vaut la peine d’être partagé avec tous les Tindermens. Certaines photos de profil masculins sont à bannir car trop kitsch, vulgaires, pathétiques ou les trois en même temps : photo devant la Tour-Eiffel (apparemment ils se sont donné le mot pour prouver qu’ils habitent bien dans la capitale), photo torse nu, photo type mannequin Kooples, photo avec enfants, photo avec fille canon, photo de mariage !
Les premières semaines, vous allez cumuler les matchs aussi rapidement que les points Monoprix, et vous garderez jalousement vos jolis cœurs dans votre portable. Mais vous savez bien que vous ne pourrez pas tous les dater, alors pensez aux copines et jouez les marieuses avec la fonction « matchmaking » (vous proposez à deux personnes de matcher car vous pensez qu’elles se plairaient), elles vous le rendront bien.
Tinder joue le rôle du coup de pied au c.. qu’il vous fallait pour vous lancer, et qui va vous éviter de devoir sortir et boire trois fois par semaine pour faire plein de rencontres. Mais c’est un outil conçu et créé par la génération Y, génération du digital ATAWAD (anytime, anywhere, any device) et de l’instantané : une semaine, en langage Internet c’est une année lumière. On se voit demain ou après-demain, mais ne croyez pas le petit danois qui vous promet de revenir la semaine prochaine.
Désolée pour les provinciales, mais le choix de célibataires est tout de même beaucoup plus vaste à Paris et dans les grandes villes, et ça vaut évidemment aussi sur Tinder. Laissez-vous une chance et partez faire une virée en ville, parce que dans le village de Montcuq (Midi-Pyrénées), les Tindermen ne se bousculent pas.
Remerciements aux testeuses de Tinder qui se reconnaîtront (et qui sont devenues accro…) pour leurs témoignages édifiants.
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