Toy Story est l'une des saga de films Disney les plus appréciées du grand public. Déjà parce qu'elle incarne la prouesse technologique du premier long-métrage réalisé en images de synthèses des studios Pixar, mais aussi parce que les personnages et l'histoire sont extrêmement touchants. Qui n'a pas versé sa petit larme quand Buzz et Woody se sont chantés "Je suis ton ami" ?
Seulement voilà, le chef d'oeuvre d'animation a été réalisé, pour ce qui est des premiers volets, dans les années 90 (1995 et 1999). Avec les références de l'époque mais aussi ses comportements parfois problématiques, notamment en termes de consentement ou de relations hommes-femmes. Et en 2019, après le mouvement #MeToo et la vague révolutionnaire qu'il a engendré à Hollywood, tous ne sont heureusement plus tolérés.
C'est le cas d'une scène issue du second opus.
D'après Stylist, quelques images auraient été coupées de la version Blu Ray de Toy Story 2. Elles figurent à la fin du film, dans le "bêtisier", qui met en scène les jouets comme s'ils étaient des acteurs.trices, et se plantaient au milieu de leur réplique. Plutôt réussi, jusqu'au moment où Papi Pépite (baptisé Stinky Pete, ou "Pete qui pue", dans la VO), jouet aux allures de vieux fermier du Mid-West, est pris en flagrant délit dans son emballage en train de coincer deux poupées Barbie dans un coin.
Après une réflexion glauque sur le fait qu'elles soient jumelles, on en entend assez pour comprendre qu'il leur promet "un rôle dans Toy Story 3" contre quelques faveurs. Il réalise la présence de la caméra, se ravise fissa et vire sa voix mielleuse pour une approche plus "professionnelle", en entonnant un "Oui, oui, venez me voir quand vous voulez pour des conseils sur votre jeu".
Notre réaction avec un recul d'adulte : 1/ Au secours, et 2/ Papi Pépite/Pete-qui-pue ne serait-il pas un tantinet inspiré d'un certain Harvey (qui-pue) Weinstein ?
Le réalisateur du film, John Lasseter, avait quant à lui dû démissionner des studios en 2018 suite à des accusations de harcèlement et de méconduite sexuels, indique BFM. Engagé juste après par Skydance, il avait suscité la colère du mouvement Time's Up : "Skydance Media offre une position de pouvoir, de prestige et de privilèges à un homme qui a été à plusieurs reprises accusé de harcèlement sexuel au travail". Résumé : on a encore du boulot.