L’épreuve de mathématiques au baccalauréat 2014 était-elle « trop » difficile ? C’est l’avis de nombreux élèves de série S cette année qui ont lancé une pétition, signée par plus de 50.000 bacheliers. « Après la physique et l'anglais c'est a présent au tour des maths d'être ultra-dure (sic) si ca continue les résultats vont être inférieurs a 50% de réussite », pouvait-on lire sur la page Avaaz de la pétition. Les jeunes étudiants espèrent que leur pétition va permettre de modifier le barème de la correction de l’épreuve. Le mouvement, s’il peut prêter à sourire, est très suivi sur les réseaux sociaux, comme en témoigne cette sélection de tweets:
Les gens qui font les sujets ils doivent être comme ça #bacmaths pic.twitter.com/0269jT1zYt
— Super Connard™ (@BadGone62) June 19, 2014
Mais qu'est-ce que les scientifiques ont fait à l'Education Nationale pour qu'ils nous en veulent autant??? #bacmaths
— Eugénie. ? (@Eugeniale_) June 19, 2014
Quand j'ai découvert l'exercice de géométrie avec le tétraèdre. #bacmaths pic.twitter.com/f5bakA3kgK
— (@julixnvxinxs) June 19, 2014
Dimanche, d’autres voix se sont également élevées pour dire leur consternation face à l’initiative des lycéens mécontents. Sur la page Facebook « BAC S 2014: Sujet de maths trop dur », on pouvait notamment lire le commentaire de Thomas Gasiglia, un étudiant en deuxième année de biologie, qui explique que l’examen était « largement faisable si on avait bossé correctement ». Et d’ajouter: « si je prend ces quelques minutes sur mon temps de révisions de rattrapage pour les partiels qui ont fait à peine 25% de réussite sur plus de 400 étudiants de L2 biologie […], c'est pour vous dire que vous êtes loin d'avoir fini de galérer alors réfléchissez ». Plusieurs commentaire allaient également dans ce sens sur twitter:
"Il y a eu beaucoup de questions où les élèves étaient livrés à EUX-MÊMES" #bacmaths Les élèves français peinent à penser par eux-même ?
— Aunryz (@aunryz) June 22, 2014
De son côté, le ministre de l’Education Benoît Hamon s’est montré rassurant sur BFMTV: « Quand il y a des épreuves comme celle-là, il y a des commissions d’harmonisation, qui étalonnent en fonction du niveau des copies […] pour tenir compte de la difficulté des sujets ». Et le ministre d’y aller de sa pique: « Je ne vais pas réformer le bac en fonction du nombre de likes d’une page Facebook ».