Rivières débordées, glissements de terrain, maisons et immeubles emportés… Le Japon vient de faire face au plus violent typhon depuis octobre 2004. En à peine cinq jours, c’est 1,81 mètre de pluie qui a submergé l’ouest du pays, soit l’équivalent des précipitations à Tokyo en un an. Mais le bilan humain reste bien sûr le plus désastreux : au moins 31 morts et 50 disparus, selon le dernier bilan des autorités nippones. Les secours font tout leur possible pour retrouver la trace de personnes emportées par la tempête, mais les conditions de travail sont difficiles. D’après le témoignage du responsable des pompiers de Tanabe, ville la plus touchée du pays, les coupures de courant et la destruction des routes bloquent la circulation des secours.
Heureusement pour la population, la tempête a quitté l’archipel et se déplace maintenant en mer du Japon. La puissance de Talas a diminué, bien que les précipitations restent très importantes. La catastrophe a été rétrogradée au rang de dépression tropicale.
Ironie du sort, le Premier ministre japonais, Yoshihiko Noda, au pouvoir depuis vendredi, doit faire face à son tour à une catastrophe naturelle. « Nous ferons le maximum pour sauver des vies et retrouver les disparus », a déclaré M. Noda ce matin devant la presse. Pour reprendre le contrôle de la situation, le nouveau chef de l’Etat va devoir certainement estomper l’angoisse de ses habitants. Son prédécesseur, Naoto Kan, avait été fortement critiqué pour sa gestion de l’incident nucléaire suivant le puissant tsunami de mars dernier.
Nicolas Pouilley
(Source : Le Monde.fr)
Crédit photo : AFP/Jiji Press
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