Dans l’affaire des tweets antisémites qui oppose Twitter à l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), le réseau social a finalement fourni ce vendredi 12 juillet les données « susceptibles de permettre l'identification de certains auteurs » des messages à la justice.
Cette décision fait suite à la plainte déposée à l'encontre du réseau social, en mars dernier, dans laquelle l'UEJF accusait Twitter et son président Dick Costolo d'avoir laissé en ligne des tweets antisémites, et ne pas en avoir identifié les auteurs. Jonathan Hayoun, président de l’UEJF expliquait à l'époque qu'« en protégeant l'anonymat des auteurs de ces tweets, ils se rendent complices et offrent un boulevard aux racistes et aux antisémites ».
Dimanche 14 octobre 2012, les hashtags #UnBonJuif et #UnJuifMort apparaissaient dans la liste des sujets les plus relayés sur Twitter. En suivant les hashtags, on pouvait lire des conversations antisémites, notamment des moqueries sur le physique des juifs, des menaces de mort à leur encontre, ou encore des blagues douteuses sur la Shoah.
Dans un communiqué, Twitter a expliqué que la transmission de ces données « met fin au litige » avec l'UEJF, et que les deux parties « ont convenu de poursuivre activement leur collaboration, afin de lutter contre le racisme et l'antisémitisme dans le respect de leurs législations nationales respectives ».
Elodie Cohen Solal
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