J’ai toujours voulu être médecin. C’est une vraie vocation.
Debout à 7 heures et quart, je prends le temps de petit déjeuner avec mes enfants. Mes deux garçons ont 6 et 3 ans, et j’ai une petite fille de 6 mois. Mon mari les accompagne à l’école. Quand il ne peut pas les emmener, c’est la nounou qui s’en charge. Moi, je pars travailler à 8 heures et demie.
A l’hôpital, entre mes patients et les cours que je donne à la fac, mes journées sont bien remplies. Et ça tombe bien, mon travail est passionnant. D’un point de vue intellectuel, être médecin est très épanouissant. C’est aussi un métier humainement riche où il faut savoir gérer sa relation avec le patient.
L’inconvénient de mon métier ? Je travaille souvent le week-end. Et, je dois bien l’avouer, c’est assez dur. Je ressens vraiment le besoin de passer plus de temps avec mes enfants. Mais j’ai bon espoir : je devrais bientôt ne travailler plus qu’un week-end sur deux !
Autrement, mes semaines demandent une solide organisation… Et cela d’autant plus que mon mari, médecin humanitaire, voyage énormément.
Mais j’ai réussi à trouver un équilibre. Mon astuce : la nounou partagée avec une autre famille. C’est très pratique, et financièrement intéressant. Elle garde ma petite fille la journée, va chercher les garçons à l’école. Puis, la baby-sitter prend le relais ! Ma mère aussi m’aide beaucoup. Elle habite à côté, et peut facilement me donner un coup de main.
Je rentre entre 19h et 20h30. J’essaie de faire dîner mes enfants, jette un coupd’œil aux devoirs, et lis une histoire avant de les coucher. C’est un peu la course. Mais quand je suis là, ne serait-ce qu’une demi-heure, j’en profite. Je réserve à mes enfants des moments privilégiés.
Et finalement, j’arrive même à prendre un peu de temps pour moi : j’essaie de sortir avec mon mari, j’organise des dîners à la maison, histoire de voir mes amis sans trop solliciter la baby-sitter ! Je garde aussi une soirée pour faire un peu de sport : le mardi soir, c’est piscine.
Dans 10 ans, je ne sais pas où je serai. J’ai le choix : poursuivre ma carrière hospitalière ici ou partir exercer à l’étranger. J’ai déjà travaillé en Afrique et au Chili. Repartir est quelque chose que j’envisage.
Quant à ma vie familiale… peut-être aurai-je un autre enfant ! J’en ai toujours voulu quatre. Mais je dois avouer que vu mon rythme de vie, j’hésite un peu. Je veux avoir le temps de bien m’occuper de chacun... Nous verrons bien ! »
Compétences
Bac+6 (pour le concours de l’internat).
Rémunération
3000 € net par mois (Source : Insee 2007).
Formation
Première étape pour devenir médecin : réussir le concours à l’issue de la première année de fac de médecine. Le choix entre la médecine généraliste et une spécialité intervient en sixième année, lors du concours de l’internat. Après le concours, les futurs médecins suivent une spécialisation durant laquelle ils travaillent en tant que médecins internes. Cette spécialisation est de trois ans pour les médecins généralistes, cinq pour les autres spécialités.