
Un drôle de premier avril.
C'est ce qu'a imaginé la créatrice Rebecca alias Spoon of Becca. Sur Instagram, cette diplômée en nutrition et santé, spécialiste en ingénierie alimentaire aux plus de 30 000 followers, a fait appel à Chat GPT, la célèbre application (ou plutôt, "bot") de conversation instantanée fonctionnant par intelligence artificielle. Et ce, afin d'imaginer un scénario digne d'une utopie de science-fiction (ou d'une dystopie, selon votre sensibilité féministe) : et si les mecs avaient leurs règles ?
Que se passerait-il si les hommes éprouvaient des cycles menstruels chaque mois ?

La réponse est aussi détaillée que cinglante. On vous en dit plus...
Dans cette publication à retrouver ci-contre, que nous invitons à lire, Spoon of Becca s'interroge. Et le fait bien. Car Chat GPT, comme toujours, a réponse à tout. Et ce n'est pas si absurde, ce que l'outil en machine learning énonce.
Lisez plutôt : "S'il concernait les hommes, le cycle menstruel serait sûrement mieux compris, moins tabou, et bien plus pris au sérieux. Il y aurait plus de recherches, de solutions et d'écoute"

Mais ce n'est pas tout...
"Les pathologies comme l'endométriose seraient détectées plus tôt, la santé hormonale serait une priorité médicale, on ne se contenterait pas des anti-douleurs, les traitements seraient plus efficaces...", décrypte encore l'intelligence artificielle, qui voit là un contrechamp implacable aux inégalités de genre. Un scénario défendu par bien des militantes féministes depuis un bail.

On vous recommande vivement de lire la suite sur la page Instagram de Rebecca alias Spoon of Becca.
Pour la créatrice de contenus et diplômée en nutrition, il s'agit surtout de faire passer un message de première importance, derrière l'ironie de cette uchronie qui, il faut l'avouer, fait envie : "vivre avec un cycle, ce n’est pas une blague. C’est apprendre à écouter son corps, à gérer les douleurs, les carences, la fatigue… souvent sans reconnaissance. Ce post est là pour faire sourire, mais aussi pour faire réfléchir, toujours dans la bienveillance".
Et le discours respire l'urgence. Car les Français sont de plus en plus concernés par l'enjeu des menstruations, et à travers lui, des douleurs menstruelles que vivent bien des citoyennes. En 2022, une enquête réalisée par l'IFOP auprès de 993 françaises âgées de 15 ans et plus nous apprenait effectivement que 66% des salariées seraient favorables au congé menstruel en entreprise.

Il faut dire que les femmes manquent chaque année jusqu'à 36 jours de travail à cause des douleurs menstruelles. Les conséquences de ces douleurs chroniques ? Du mal à se tenir debout, de grosses difficultés de concentration, de la peine à changer leurs protections périodiques... Mais également des nausées, pour ne citer que cela.
65% des femmes en activité salariée ont déjà été confrontées "à des difficultés liées à leurs règles au travail".
Et encore, on ne vous parle pas de la précarité menstruelle, ce fléau d'actualité dans le monde entier. Cette précarité puise selon les pays ses racines au creux de superstitions sensiblement misogynes. Les règles, quoi qu'il en soit, demeurent une forme de tabou, exacerbé selon les cultures, ce qui ne participe pas à une meilleure prise en considération.
On espère une prise de conscience qui dépasserait la fiction des scénarios détaillés par Chat GPT.