"Je veux pas claquer du pognon pour rester jeune, je préfère faire un beau voyage !" : Sophie Fontanel épingle "la peur de vieillir"

Où sont les femmes ?

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses voix font en tout cas entendre leur singularité et leur militance. Mais cela n'est pas toujours forcément synonyme d'inclusion et de diversité. Un vide se fait ressentir... Dès qu'on parle de la visibilité des quinquas, sexas, septas. 

Une personnalité influente et inspirante lutte contre cette exclusion des "femmes invisibles" depuis des années déjà : la journaliste mode Sophie Fontanel. Sur ses réseaux sociaux, où elle est abondamment suivie, sa présence est loin d'être anodine. C'est même un geste politique. 

Elle raconte pourquoi auprès de Maïtena Biraben...

L'espace d'un échange intimiste et sororal, la journaliste, romancière et théoricienne de la "blandeur" (la fierté des cheveux blancs) s'est exprimée sur ce que cela signifie au juste que d'être sexagénaire et femme sur des plateformes comme Instagram.

Surtout quand on représente la culture de la mode. Journaliste fashion, habituée des défilés, érudite en ce domaine, Sophie Fontanel constate que sur les podiums, rares sont les femmes à accepter leur âge.

Elle témoigne : "Les femmes de mon âge dans la mode elles ne veulent pas vieillir" 

Et développe non sans esprit...

"C'est dégueulasse de juger la femme qui ne veut pas de vieillir, car elle a des fêlures, mais moi je n'ai pas envie de mettre du pognon dedans. Je préfère faire un beau voyage avec mes rides. Bette Davis disait : vieillir, ce n'est pas pour les mauviettes !"

La journaliste pose souvent ses mots sur ce sujet.

Sur les ondes du podcast "Vagues" de ELLE, au micro de la journaliste Marion Ruggieri, elle s'était exprimée sur le temps qui passe, la vieillesse, son quotidien de sexagénaire, et l'âgisme : "Ca m'est égal de vieillir, et je pense que le pire, c'est de perdre sa juvénilité. Et c’est compliqué parce qu’en même temps, il faut avoir de la lucidité, de la maturité.... Mais il faut rester capable de faire des conneries, de se marrer, d’être naïf"

"Je trouve que la place que j’ai maintenant, c’est un boulevard. Les femmes n’ont pas voulu prendre cette place. Ces femmes de mon âge qui n’ont pas voulu vieillir, elles sont quasi obligées de devenir des influenceuses beauté…"