« Les hommes font tout pour le sexe : j'ai créé le groupe pour avoir des femmes ». Ces propos, cités dans le quotidien italien La Repubblica, sont ceux de Viktor Svyatski, celui qui, plus qu’un « idéologue » des Femen, serait en réalité le fondateur et l’éminence grise du mouvement. Dans un documentaire de la réalisatrice australienne Kitty Green L'Ukraine n'est pas un bordel, présenté mercredi à la Mostra de Venise, on découvre en effet un patriarche « horrible avec les filles » qui les « traitait de salopes », selon les mots même de la réalisatrice. Un tyran qui faisait peu de cas des militantes : « Ces filles sont faibles. Elles n'ont pas un caractère fort. Elles n'ont même pas le désir d'être fortes. Elles se montrent soumises, molles, pas ponctuelles et plein d'autres facteurs qui les empêchent de devenir des activistes politiques. Ce sont des qualités qu'il est essentiel de leur apprendre », l’entend-on ainsi dire dans le documentaire auquel il a finalement accepté de participer. Une posture que Viktor Svyatski assume parfaitement, espérant en effet que « grâce à (son) comportement patriarcal, (les Femen) refuseront le système (qu’il) représente ». Des arguments que reprend aujourd’hui la leader officielle du mouvement, Inna Shevchenko : « il nous a donné la possibilité de comprendre ce que fait le système patriarcal : les femmes sont esclaves du sexe, la violence est exercée contre elles dans les foyers. Il nous a fait comprendre aussi combien les hommes peuvent être des bâtards ». Mais si, comme les Femen l’assurent, Viktor Sviatski est désormais officiellement sorti du mouvement, ces révélations risquent tout de même de les plonger dans une grave crise de crédibilité, alors que les détracteurs du mouvement sont, eux, de plus en plus nombreux…
« Le viol c’est comme le redressement fiscal : quand ça nous tombe dessus, on s’y attend pas, et en plus on l’a quand même un peu cherché. » C’est par ces propos affligeants que démarrait la vidéo du YouTubeur Ganesh2 intitulée « Le viol c'est LOL ». Une vidéo dont l’objectif était de montrer que l’on pouvait rire de tout, mais qui par là même faisant la part belle aux idées reçues et au slut-shaming. Une vidéo depuis supprimée et pour laquelle l’auteur a fait son mea culpa dans une seconde vidéo : « J'ai été surpris par l'abondance et la virulence des réactions. J'ai d'abord pensé que mon humour avait été mal compris (...) et puis j'en suis venu à me dire que les personnes blessées par ce sketch y avaient vu des choses qui m'échappent. » « Des choses » qu’ont justement exprimé cette semaine les victimes de viols dans un Tumblr intitulé « Je connais un violeur ». Les victimes y racontent leur calvaire pour rappeler ces chiffres frappants : dans 80% des cas de viol, la victime et l’agresseur se connaissent au moment des faits. Quant aux plaintes, un cas sur dix seulement est signalé à la police…
Comment améliorer l’image du taekwondo à la télévision et dans la presse ? En faisant porter aux sportives un dobok (la tenue officielle) en lycra moulant, pardi ! Après les jupettes au handball (idée heureusement abandonnée) et les bikinis au volley (désormais non-obligatoire), c’est donc cette initiative douteuse qui a été présentée au comité élargi de la Fédération mondiale de taekwondo. Et celle-ci aurait été « accueillie avec grand intérêt », précise le président de la fédération de la principauté d’Andorre, dont le site Madmoizelle rapporte les propos. La promotion du sport féminin ne peut-elle donc toujours pas passer par la performance ? Non, à en croire les instances dirigeantes sportives qui, rappelons-le d'ailleurs, sont encore loin d’avoir atteint la parité dans leurs équipes. D’après le ministère des Droits des femmes, ces dernières ne représentaient encore en 2008 que 24,6% des élus dans les comités directeurs des fédérations sportives, 21% des élus aux bureaux et… 9,6% des présidents.