C'est une révolution dans le monde du sport et de la natation : le 23 novembre dernier, pour la première fois, une épreuve de relais 4x50 m-4 nages était composée de femmes et d'hommes à l'occasion des championnats d'Europe petit bassin à Chartres. Si l'ordre des nages était inchangé (dos, brasse, papillon, crawl), l'équipe, elle, avait la possibilité d'avoir une composition mixte. Une initiative qui avait déjà été impulsée par le Comité international olympique (CIO), en août 2010, lors de la première édition des Jeux olympiques de la jeunesse, à Singapour.
Mais la fédération française de natation va plus loin dans sa volonté de ne plus laisser les femmes sur le bord du bassin : alors que vendredi le Comité interministériel aux droits des femmes annonçait des mesures destinées à promouvoir la place des femmes dans le sport, la FFN a annoncé dimanche avoir élu un comité directeur paritaire. Il sera donc composé de 16 hommes et de 16 femmes pour les quatre prochaines années. Une « démarche pionnière » saluée par le ministère des droits des femmes, qui rappelle que ces dernières « ne représentent actuellement que 24,6% des élus dans les comités directeurs des fédérations sportives, 21% des élus aux bureaux. Le taux de féminisation du poste « président » est de 9,6% en 2008 (11 femmes sur 117). »
Seule ombre au tableau, le bureau exécutif de la FFN ne compte que des hommes. Le président, Francis Luyce, entame son sixième mandat.
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