"Enceinte à 45 ans... Faire un enfant à mon âge, ça a à voir avec l'espoir. On vit dans un monde tellement bizarre".
On se rappelle de ces jolis mots de Virginie Efira , qui, donnant naissance à son deuxième enfant en août dernier à l'âge de 46 ans, avait témoigné dans les médias de cet événement, auprès de "Télérama" notamment. Et c'est ce sujet qu'a décidé d'explorer la comédienne en interview dans les colonnes de "Madame Figaro", à l'occasion de son dernier film où elle incarne (encore) une mère intense et désemparée, le très prometteur "Rien à perdre".
On la lit : "Je me souviens qu'à la naissance de ma fille, il y a dix ans, je voulais suivre toutes les injonctions : être une mère parfaite, totalement disponible, et en même temps prendre soin de moi, de ma vie de femme, ne rien lâcher au travail, sortir avec des amis car il n'était pas question d'arrêter de faire la fête..."
"Au final, rien n'allait, c'était beaucoup trop !"
Et l'actrice Césarisée de se dévoiler...
L'air de rien, Virginie Efira dit tout de la pression maternelle.
Ou de ce que l'on pourrait appeler : la charge maternelle. Oui oui, tout comme l'on parle de charge mentale. Son expérience, sa maternité double, l'a incité à prendre du recul et à redoubler de lucidité critique. Elle raconte : "Avant de devenir mère, je menais une vie sur ce principe-là : je pensais qu'il fallait que je sois partout pour ne rien rater. Ma fille m'a appris que c'est à l'endroit où l'on se trouve qu'il faut essayer de faire quelque chose".
Au magazine, elle dit tout de sa maternité, son quotidien de maman, ses introspections. Avec le naturel qu'on lui connaît déjà à l'écran.
"J'ai eu accès à davantage de lectures, de parcours de vie, qui me permettent de sortir de cette espèce d'obligation du merveilleux qui pèse autour d'une naissance. Être débarrassée de cette pression, accepter que cela puisse aussi ne pas très bien aller, fait que le merveilleux émerge plus facilement".
"...Et que ça va très bien !"
Et la star de Revoir Paris de poursuivre sur le même ton sincère et méditatif : "Il y a la redécouverte de l'immédiateté de l'amour, la fascination du bébé – les nouveau-nés possèdent ce regard métaphysique, comme les vieux qui ont tout compris de l'existence. Et puis, c'est partagé avec son père. Même si je n'ai pas envie de m'épancher sur le sujet, c'est très partagé".
"Et c'est beau à voir et à vivre".
On a (vraiment) pas fini d'aimer Virginie Efira...