En milieu de semaine, Wikileaks diffusait sur Internet un important fichier crypté protégé par une clé, celle-ci ne devant être diffusée qu’au « moment opportun ». Or, dans la nuit de jeudi à vendredi, le contenu de ce dossier de 571 mégaoctets a été dévoilé. Il s’agit de « la base de données complète et non expurgée de 250 000 câbles diplomatiques américains », explique le quotidien Le Monde.
Le site d’informations, spécialisé dans la divulgation de documents secrets est coutumier de ces révélations choc. L’an dernier déjà, il avait communiqué à cinq journaux nationaux de différents pays, des câbles diplomatiques. Seule différence, à l’époque, l’identité des informateurs des ambassades américaines était masquée lorsque la publication était susceptible de mettre des vies en danger. Le fichier rendu public la nuit dernière, lui, ne masque aucun nom.
Toutefois, il semble que cette publication ait été faite à l’insu du portail créé par Julian Assange. En effet, si le fichier était disponible sur Internet depuis plusieurs jours, plusieurs médias ont pu constater qu’un mot de passe était bel et bien nécessaire pour le consulter. Un mot de passe « relativement simple à découvrir » cependant. Et pour cause, « il avait été publié dans un livre écrit par des journalistes du Guardian relatant comment le quotidien britannique avait travaillé avec Wikileaks », souligne encore Le Monde.
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