"Dire STOP !" : tout ce qu'il faut savoir sur la plateforme "Balance ton sport"
"Dire STOP !" : tout ce qu'il faut savoir sur la plateforme "Balance ton sport"
Balance ton sport, c'est une nouvelle plateforme nécessaire pour libérer la parole. Un site qui s'évère primordial alors que les témoignages de victimes abondent.
En février 2020, le milieu du sport français décidait de balancer ses porcs. Enquête du journal L'Equipe, recueillant les témoignages accablants des sportives Hélène Godard et Anne Bruneteau, prise de parole de l'ancienne patineuse artistique Sarah Abitbol, déclaration de la ministre des Sports Roxana Maracineanu, insistant pour que "la parole se libère"...
Trois ans plus tard donc, le mouvement ne cesse pas. La preuve ? La députée écologiste Sabrina Sebaihi vient de lancer une nouvelle plateforme : elle s'appelle "Balance ton sport", et son principe est limpide.
Des témoignages anonymes de victimes peuvent être déposés sur cette plateforme. Victimes de violences physiques, psychologiques, sexuelles, au sein du monde sportif... "Si vous avez été, ou êtes actuellement, victime de violences, de harcèlement, de discriminations dans le cadre sportif, vous pouvez témoigner ici"
Un site initié suite à l'ouverture d'une commission d'enquête justement dédiée aux "défaillances dans le monde sportif". Et il y a beaucoup à dire, et à lire.
A franceinfo, l'instigatrice du projet détaille : "Le besoin de parler, et de surcroît être écouté, reste urgent. Cela peut être des signalements d'agressions sexuelles. On a eu un signalement sur la Fédération d'échecs, la Fédération automobile, les Fédérations de muay-thaï...".
Le but ? Faire bouger les fédérations.
Les témoignages déposés visent aussi à dénoncer les discriminations physiques, racistes, sexistes. Une manière plus globale de briser l'omerta, qui perdure encore.
On se rappelle des mots de Sarah Abitbol dans le documentaire "Un si long silence" : "La prise de parole est difficile mais tellement utile. Il y a eu encore beaucoup de pleurs. Malgré les bruits qui courent, les voix des victimes sont bâillonnées par un système qui se protège".