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Après la mise en place, à la mi-janvier, d’un numéro azur visant à calmer les inquiétudes des femmes quant à la prise de contraceptifs, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), à la demande du ministère de la Santé, lançait lui aussi, il y a une semaine, une ligne d’appel gratuite pour répondre aux questions des Français sur les pilules de troisième et quatrième génération et les autres moyens de contraception. Cinquante téléconseillers supervisés par un médecin généraliste et des sages-femmes répondent ainsi quotidiennement aux appels des femmes mais aussi de leur père, mère ou compagnon.
Depuis le lancement de ce numéro vert, accessible au 0 800 63 66 36, ce ne sont pas moins de 6 000 appels qui ont été enregistrés. « Les interrogations des personnes qui nous appellent concernent principalement les générations de pilules, explique dans les colonnes du Huffington Post le médecin en charge de la plate-forme ». Et d’ajouter, « depuis hier, beaucoup d'appels concernent la Diane 35 ». Et pour cause, mercredi, l’ANSM annonçait avoir engagé une procédure de suspension de l’autorisation de mise sur le marché de Diane 35 et de ses génériques. Un retrait qui interviendra d’ici la fin du mois d’avril afin de laisser aux femmes le temps de trouver une alternative à ce traitement anti-acné détourné et prescrit depuis 25 ans comme contraceptif.
Mais, il semblerait que la tentative d’apaisement du directeur de l’agence du médicament Dominique Maraninchi, qui assurait hier que les patientes pouvaient « poursuivre calmement » la prise de ces comprimés des laboratoires Bayer jusqu’à leur prochaine consultation médicale n’ai pas été entendue.