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Le France enregistre 220 000 avortements par an, dont 13000 (5,7 %) concernent des jeunes filles de moins de 18 ans. Un chiffre en progression constante selon le Pr Israël Nisand, responsable du pôle de gynécologie-obstétrique du CHU de Strasbourg, qui organise ce lundi un débat sur « Les nouveaux enjeux de l’IVG en 2011 » : « Les mineures sont la seule classe d'âge chez laquelle le taux d'IVG augmente, avec une hausse de 1 % par an. Je ne peux pas l'accepter », déclare-t-il dans une interview à France Soir.
En cause, le tabou qui pèse encore sur la sexualité des adolescents : mal informées par l’école, et même au sein de la famille, les mineures n’osent pas parler de leur sexualité à leurs parents.
Pour remédier aux IVG traumatisantes pour ces jeunes filles, le Pr Nisand préconise d’une part de mieux faire appliquer la loi de 2001 qui oblige les établissements scolaires à assurer l’éducation sexuelle. D’autre part il propose de rendre la contraception gratuite et anonyme, comme c’est déjà le cas pour la pilule du lendemain et l’avortement. « Tout le monde est d'accord : mieux vaut prévenir, que consoler des jeunes filles en salle d'opération », déclare-t-il au Journal France Soir. Des députés, comme Bérangère Poletti (UMP), se sont déjà saisis de la question : le débat sur la pilule gratuite pour les mineurs pourrait bientôt agiter l’Assemblée nationale.
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