« La mesure va doper le revenu disponible des ménages et encourager l'épargne », selon un communiqué du gouvernement islandais, cité par le journal le Monde. Le plan, d’un coût de 900 millions d’euros (soit 150 milliards de couronnes), était une promesse de campagne de Sigmundur David Gunnlaugsson du Parti du progrès (centre). La mesure, votée dans le cadre d’une coalition avec le Parti de l’indépendance (conservateurs), est l’aboutissement de longs mois de tractations.
Cette subvention aux ménages, étalée sur quatre ans, vise avant tout à réduire l’endettement moyen des ménages sur l’île, qui depuis la crise dépasse les 108%. Elle concerne ceux qui avaient contracté un emprunt immobilier indexé sur l’inflation, sans conditions de revenus - soit virtuellement tous les ménages endettés. Avant la crise, les banques islandaises ne proposaient en effet que des crédits indexés sur l’inflation à leurs clients. Or, depuis, la couronne s’est effondrée aggravant la situation financière des islandais.
Selon le gouvernement, la mesure devrait prendre effet « à la mi-2014 ». D’ici là, la coalition gouvernementale devra expliquer comment elle souhaite réunir cette somme astronomique sans aggraver la dette de l’Etat. Une première piste lancée par Sigmundur David Gunnlaugsson, consistant à ponctionner les créances d’étrangers dans les banques islandaises semble avoir été abandonnée. Depuis, le premier ministre entretient le flou sur l’origine de ces fonds.