Youtubeuse, ancienne chroniqueuse de Touche pas à mon poste ! en 2016 (elle dira d'ailleurs qu'elle a "mal vécu" cette période), Shera Kerienski se définit comme "une fille cool qui donne des conseils cool pour te sentir cool dans tes baskets" sur sa chaîne. Elle y poste des vidéos mode, beauté, aborde des sujets variés comme la confiance en soi. Aujourd'hui, c'est le tabou des règles qu'elle aborde sur son compte Instagram.
Elle pose avec un pantalon immaculé, taché de rouge à l'entrejambe. Elle se tient debout, fière. Et elle a bien raison.
"C'est quelque chose que nous vivons ou avons toutes vécu chaque mois, qui est naturel, que nous ne choisissons pas", écrit Shera. "Les règles peuvent nous rendre malade pendant plusieurs jours, sont parfois douloureuses, sont inconfortables, ont un COÛT que beaucoup négligent. Nous avons toutes déjà eu honte de tacher notre pantalon de cette jolie couleur rouge, nous avons toutes déjà subi des réflexions débiles du style 'Oh t'es relou t'as tes règles ou quoi?' ; 'Ah beurk les règles c'est DEGUEU".
"Eh bien je dis STOP. Je suis fière d'avoir mes règles, mes règles sont belles, sont naturelles et marquent l'étape de fille à femme ou future mère selon les envies et c'est ce qui est aussi merveilleux", conclut-elle. "Soyez fière d'avoir vos règles, aimez-vous et aimez vos menstruations".
Un message fort que l'on approuve à 100 %, et qui remet les idées en place à celles et ceux qui douteraient de deux ou trois choses : les règles ne sont ni une honte, ni sale, et il est temps de lever le tabou autour de la menstruation, qui s'il insupporte, nuit aussi gravement à de nombreuses femmes. Un sujet dont s'était aussi emparé Irene, une étudiante qui avait posé dans Paris avec une tache de sang sur son pantalon gris pour sensibiliser à la précarité menstruelle.
Un sujet qui reste trop peu adressé à cause des tabous justement, et qui empêche des millions de jeunes filles dans le monde d'avoir des protections décentes, donc d'aller à l'école et d'être intégrées à la société au même titre que les hommes. En France, elle touche principalement les étudiantes et les femmes sans-abri qui sont obligées d'utiliser d'autres méthodes pour se protéger faute de moyens, et risquent des infections au quotidien. Il est temps que cela cesse, et Shera Kerienski l'a compris.