"De mes 11 ans à mes 15 ans, j'ai été abusé par mon agent et d'autres gens de son entourage". Elle est dure mais nécessaire à lire, cette story du jeune comédien Aurélien Wiik. La star de la série "Munch" a abordé sur Insta les violences sexuelles dont il aurait été victime de ses 11 à ses 15 ans.
Parmi ses "gens", on dénombrerait notamment des réalisateurs. Le récit d'une enfance meurtrie que l'acteur poursuit ainsi : "Je me suis défendu des mains baladeuses. On a essayé de m'enfermer dans des toilettes. J'ai dû me défendre verbalement, physiquement. Jusqu'à mes 25 ans, on m'a proposé des rôles, de la drogue, en échange de faveurs. On a tenté de me droguer souvent".
L'un des agresseurs qu'évoque Aurélien Wiiki aurait finalement été jugé et emprisonné suite à son témoignage de l'époque, à l'âge de 16 ans. Mais ce n'est pas le cas de tous ceux que l'acteur aborde dans sa prise de parole. "Leur dire que j'avais envoyé quelqu'un en prison les calmait. D'autres insistaient..."
Si depuis 2017 et la médiatisation internationale du mouvement #MeToo, bien des victimes - de viol, d'agression sexuelle, de harcèlement - sont venues témoigner on constatera que les voix masculines sont rares, très rares. Parmi elles, l'on a pu écouter l'ex enfant-star Matthew Lawrence, épinglant un réalisateur qui aurait exigé de l'acteur qu'il se déshabille dans une chambre d'hôtel contre un rôle dans une grosse production...
"Il n'y a pas beaucoup d'hommes qui se sont manifestés depuis le début du mouvement #MeToo. Peu d'hommes ont parlé de ces choses dans l'industrie. Peut être que notre société est moins disposée à entendre parler de ce que vivent les hommes ?", avait à juste titre déploré la star américaine auprès du Hollywood Reporter. Le sujet est encore extrêmement tabou.
Aurélien Wiik à l'unisson s'interroge aujourd'hui. "Les garçons du cinéma se réveillent ! S'il y a d'autres victimes, parlez ! Le procès et la reconnaissance du statut de victime sont importants. Ça aide à se reconstruire. La douleur est plus lourde que la honte. Parlez à vos amis, à votre famille", a tenu à ajouter le comédien français au fil de ses stories qui ont beaucoup fait réagir.
Le journal américain USA Today, en 2019 : "Pour les hommes survivants d'agressions sexuelles, #MeToo peut aider à changer la culture du silence. Nous avons encore trop rarement parlé de consentement et de violences sexuelles. Beaucoup d'amis font des blagues et ignorent l'importance des traumas. Il y a même cette croyance erronée selon laquelle les hommes ne peuvent pas être agressés sexuellement. C'est la masculinité toxique qui encourage ça".
CQFD ?